Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
17 juin 2011 5 17 /06 /juin /2011 11:40

Communiqué LDH

 

Il y a huit ans jour pour jour, la justice d’exception « antiterroriste » française déclenchait une rafle visant les opposants à la dictature iranienne réfugiés en France du Conseil national de la résistance iranienne (CNRI). Il est très rapidement apparu que cette vaste opération politico-judiciaire, visant de prétendues infractions de terrorisme et de financement d’activités terroristes, ne reposait sur aucun élément sérieux et ne pouvait s’expliquer que par la volonté de donner des gages au régime de Téhéran dans le contexte de négociations commerciales intergouvernementales.

 

La LDH a toujours soutenu les réfugiés iraniens visés par cette procédure, à la fois parce qu’elle demande la disparition de la justice d’exception qui en est à l’origine et parce qu’en l’espèce l’atteinte au droit d’asile et à la liberté des personnes visées n’était justifiée par aucun fondement sérieux d’ordre public.

 

Après huit années d’enlisement, le juge d’instruction a enfin prononcé, en mai dernier, le non-lieu qui s’imposait. La LDH rappelle à cette occasion que la justice britannique puis la Cour de justice de l’Union européenne, ont annulé l’inscription des organisations de ces réfugiés iraniens sur les listes d’organisations considérées comme terroristes. Il reste à présent à réparer le préjudice porté pendant des années au CNRI et aux personnes poursuivies, notamment en leur reconnaissant désormais la pleine liberté dont ils ont été injustement privés.

 

Vis-à-vis du régime iranien comme vis-à-vis de l’ancienne dictature tunisienne, la complaisance des gouvernants français, ici plus discrète, là plus tapageuse, a conduit à ignorer, voire à entraver, l’action des opposants aux despotes. La proposition de prêter des forces de police à Monsieur Ben Ali a légitimement scandalisé l’opinion publique française. L’instrumentalisation de la justice pour servir des tractations avec ceux qui font tirer sur des manifestants désarmés dans les rues de Téhéran n’est pas plus à l’honneur des pouvoirs publics français

Partager cet article
Repost0
16 juin 2011 4 16 /06 /juin /2011 11:26

choisir.jpgCommuniqué LDH :

 

Certains représentants du peuple français s’inquiètent des dangers qu’encourt celui-ci, menacé selon eux par la tentation de la polygamie, voire de la zoophilie qui suivraient immanquablement l’autorisation du mariage homosexuel. Serait ainsi grande ouverte la porte à toutes les dépravations.


Au moins un de ceux et de celles qui prétendent parler en notre nom considère même qu’en refusant le mariage homosexuel, il fait œuvre de protection des femmes que le mariage protégerait de leur faiblesse...


Nous voilà en plein obscurantisme, sous le règne de toutes les peurs et de tous les stéréotypes, de l’invasion des barbares à l’apocalypse prochaine, de la pollution des esprits enfantins par l’enseignement du genre, au risque de dissolution des bonnes vieilles mœurs patriarcales.


Qu’une union librement choisie entre deux êtres humains, quel que soit leur genre, soit d’une nature unique, en même temps qu’un droit qui ne doit supporter aucune discrimination, est étranger à leur conception du monde.


Citoyennes et citoyens, ressaisissez-vous : il est grand temps de changer de scénario et de rappeler aux tenants de l’ordre moral que tous les êtres humains naissent libres et égaux en droits.


Les 48 hétéro, homo, bi et trans, 22 femmes, 26 hommes, membres du Comité central de la LDH.

 

Partager cet article
Repost0
15 juin 2011 3 15 /06 /juin /2011 12:52

La proposition de loi sur l'ouverture du mariage aux personnes de même sexe a été rejetée par l'Assemblée nationale.

TÊTU publie le vote des 531 (sur 577) députés ayant participé à ce vote. Marie-Hélène Amiable, députée de la circonscription a voté conformément aux positions qu'elle avait exprimées à plusieurs reprises à savoir pour une définition laïque du mariage ouvert à tous, sans discrimination.

 

Partager cet article
Repost0
13 juin 2011 1 13 /06 /juin /2011 19:19

sos-racismeLa France vit depuis plusieurs mois dans un contexte de libération de la parole raciste qui semble devoir s’installer durablement. Or, ce contexte n’est pas sans conséquence : Augmentation des actes racistes et antisémites,  ethnicisation du lien social, montée des communautarismes dans un sinistre jeu de miroir de toutes les forces qui œuvrent à affaiblir le bien commun de la République qu’est l’espace du vivre ensemble.

 

Malgré cette situation, la majorité des citoyens, pourtant attachés au vivre ensemble, restent atones, comme s’ils ne croyaient plus suffisamment en la capacité à faire progresser le vivre ensemble ou dans l’intérêt d’une mobilisation citoyenne pour que la France présente son plus beau visage : Celui d’une France sans ghettos et sans discriminations, bref, une France où chacun est traité à égale dignité.

 


SOS Racisme organise un concert le 14 juillet 2011, sur le Champ de Mars, à Paris, qui sera l’occasion de « reprendre la main » par une démonstration de force populaire. Et ce à une époque où l’on dit que l’antiracisme ne réunit plus. Et pour cause : on ne lui en donne jamais réellement ni l’occasion, ni les moyens …

 

Plus d'information : http://www.concertsosracisme.org/

Partager cet article
Repost0
10 juin 2011 5 10 /06 /juin /2011 12:51

Rabii, 18 ans tout juste, élève de 1ère année CAP PROE (Préparation Réalisation d’ouvrages électriques) au lycée Jean Jaurès (Châtenay-Malabry), sa sœur Ibtissem, 19 ans , élève de 1ère année CAP ECMS  (Employée de commerce multi-spécialités) au lycée Florian (Sceaux),  et leur mère Halima viennent de recevoir un refus de séjour et une Obligation de quitter le territoire français d’ici le 1er juillet.
Halima Mektour a quitté le Maroc en 2005 pour travailler en Espagne comme employée de  boulangerie/pâtisserie, avec titre et contrat de travail à partir de 2007. Le commerce qui l’employait ayant fait faillite avec la crise sévère en Espagne, Halima est venue en France, et en septembre 2009 a fait venir ses deux enfants. Tous trois bénéficient d’un titre de séjour espagnol qui ne les autorise ni à résider plus de 3 mois, ni pour Halima à travailler en France .

Rabii et Ibtissem ont appris le français, se sont investis dans leurs scolarité avec le plus grand sérieux : pour tous les deux, félicitations du conseil de classe et de leurs maitres de stage ! Le préfet  leur « propose » comme destination de retour au choix le Maroc ou l’Espagne !  Pour quelle vie ?  Pour finir leur CAP ailleurs ? En Espagne, un jeune qui n’a pas été scolarisé dans une école publique avant ses 18 ans ne peut plus s’y inscrire.

Pétition à signer : http://resf.info/P1927

 

 
Partager cet article
Repost0
7 juin 2011 2 07 /06 /juin /2011 08:12

Partout dans notre pays se multiplient les foyers de résistance, d’initiatives et de propositions innovantes, pour à la fois préserver et promouvoir le service public.

Ce nouveau rendez-vous des États Généraux du Service Public (EGSP) à Bagneux (Hauts-de-Seine) est centré sur les collectivités territoriales avec :

- Les effets de la libéralisation-privatisation des services nationaux (énergie, transports, santé, télécommunications & poste, éducation, emploi…).

- Les impacts des divers volets (institutionnel, fiscal, financier et démocratique) de la réforme territoriale, de la réforme de l’État et sa RGPP, ainsi que des directives européennes.

Ce rendez-vous se veut un moment et un lieu de rencontres entre les élu-e-s, les militants syndicaux & associatifs, avec leurs concitoyens, afin de porter sur les places publiques les conséquences  quotidiennes et les enjeux d’avenir.

La participation de nombre d’entre eux à Bagneux permettra les échanges de pratiques, de réflexions et de mise en perspective afin d’espérer « des jours à nouveaux heureux ».

Ces préoccupations populaires, dominantes dans l’opinion avec celles de l’habitat et de l’emploi, ne posent-elles pas en soi le caractère public du service à rendre ou à inventer comme exigence, et ce afin de satisfaire aux besoins sociaux urgents et futurs ?

Ces Etats généraux se tiendront samedi 11 juin 2011 de 09h00 à 17h00 à la Salle des Fêtes de Bagneux (177 avenue Gabriel Péri)

Partager cet article
Repost0
6 juin 2011 1 06 /06 /juin /2011 16:07

Depuis la loi du 15 mars 2004 interdisant l'école publique aux élèves musulmanes portant le foulard, des exclusions se sont multipliées, non seulement à l'encontre des élèves mais aussi à l'encontre des mères d'élèves, que ce soit pour l'accompagnement des sorties scolaires ou pour la participation à des réunions au sein de l'école.

Malgré un avis de la Halde (Haute Autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité), rappelant que l'interdiction du foulard ne s'applique pas aux parents d'élèves, le ministre de l'éducation nationale, Luc Chatel, a annoncé son intention d'instaurer par décret cette nouvelle discrimination. La proposition vient d'être reprise dans le programme de l'UMP pour 2012 - parmi 26 propositions tout aussi inquiétantes, légalisant notamment la discrimination à l'embauche contre les femmes portant le foulard, y compris dans le secteur privé !

Ces mesures obéissent à une même logique de stigmatisation et d'exclusion, en rupture complète avec les principes laïques tels qu'ils ont été fixés par la loi de 1905 et les lois Ferry-Goblet sur l'école.

Nous refusons ce détournement de la laïcité, qui s'inscrit dans une série interminable d'offensives : loi anti-foulard, loi anti-niqab, débat sur l'identité nationale, stigmatisation des prières de rue, des minarets et des menus halal, invectives de Nicolas Sarkozy sur " l'égorgement du mouton " et de Claude Guéant sur le " trop grand nombre " de musulmans, " débat sur l'islam " rebaptisé " débat sur la laïcité ", appels à généraliser l'interdiction du foulard aux usagers des services publics...

Nous refusons cette logique de guerre et de mise au ban, qui désigne les femmes portant le foulard comme des pestiférées, tend à les disqualifier aux yeux de leurs propres enfants, et leur adresse ce message implicite : " Restez dans vos cuisines ! "

Parce que l'école publique ne doit pas choisir son public, parce qu'elle doit être un lieu de rencontre et non d'exclusion, parce qu'elle doit promouvoir le droit à la différence et non le mépris de l'autre, parce que nous tenons au principe de laïcité, aux libertés individuelles et à l'égalité de traitement, parce qu'un Etat démocratique n'a pas à imposer à ses citoyens leur manière de s'habiller, parce que ce sont une fois de plus des musulmans, et une fois de plus des femmes, qui sont discriminés, nous serons, dans les mois qui viennent, femmes et hommes, avec ou sans foulard, solidaires pour défendre un droit élémentaire. Celui du droit pour une femme portant un foulard de vivre, travailler et s'impliquer aussi pleinement qu'elle l'entend dans la scolarité de ses enfants, au même titre que n'importe quel autre parent.

Sans attendre 2012, nous exigeons l'abandon pur et simple du projet Chatel, et l'arrêt de ces exclusions illégales.

 

Collectif :
Jean Baubérot, sociologue ; Esther Benbassa, historienne ; Christine Delphy, sociologue ; Eric Fassin ; Eric Favey, secrétaire national adjoint de la Ligue de l'enseignement ; Nacira Guénif ; Jacques Rancière, philosophe ; Joël Roman ; Françoise Vergès ; Olivier Besancenot, membre du Nouveau Parti anticapitaliste (NPA) ; Alima Boumedienne-Thiéry, sénatrice (Europe Ecologie-Les Verts) ; Patrick Braouezec, membre de la Fédération pour une alternative sociale et écologique (FASE) ; Cécile Duflot, porte-parole nationale d'Europe Ecologie-Les Verts ; Ilham Moussaïd, responsable d'Agir pour la justice, contre le racisme, l'exclusion et la violence (AJCREV) ; Christine Poupin, porte-parole nationale du NPA ; Ismahane Chouder, secrétaire du Collectif des féministes pour l'égalité (CFPE) ; Collectif Mamans toutes égales (MTE).


 

Partager cet article
Repost0
5 juin 2011 7 05 /06 /juin /2011 08:49

 

Partager cet article
Repost0
4 juin 2011 6 04 /06 /juin /2011 16:17

souscription-solleville.jpg

Partager cet article
Repost0
4 juin 2011 6 04 /06 /juin /2011 16:01

amoureux-ban-publicCommuniqué des Amoureux au ban public :


Les étrangers mariés depuis plus de 3 ans à un(e) ressortissant(e) français(e) ne sont pas expulsables du territoire français (art. L. 511-4 7 du CESEDA). Mais cela n'empêche pas certaines préfectures de leur refuser la délivrance d'un titre de séjour car la loi n'impose pas pour autant leur régularisation automatique ! Inexpulsables mais sans papiers, ces personnes sont prisonnières d'une législation et de pratiques administratives kafkaïennes qui sont contraires au droit au respect de la vie familiale garanti par la Convention européenne des droits de l'homme.

Christian, sénégalais, et Fatou, française, entretiennent une relation depuis 2003 et se sont mariés en mars 2007. Christian ne présente pas de visa de long séjour mais est désormais inexpulsable du territoire français. Après des mois de difficultés pour accéder au guichet, il a déposé un dossier de demande de régularisation à la préfecture de Bobigny.

 

Altaf, pakistannais, et Julie, française, sont mariés depuis près de 4 ans. Le Préfet de la Drôme a cependant refusé la délivrance d'un titre de séjour au motif que Altaf ne présente pas de visa long séjour et exige qu'il rentre au Pakistan pour obtenir ce visa auprès de l'ambassade de France ! Sans certitude de pouvoir obtenir ce document rapidement dans un pays instable et dangereux, le couple n'envisage pas un retour au Pakistan. Leur dossier est une nouvelle fois en cours d'instruction auprès de la préfecture de Valence.

 

Gnagalé, ivoirienne, et Kévin, français, se sont mariés le 9 mai 2008. Ne disposant pas d'un visa de long séjour, Gnagalé est pourtant inexpulsable du territoire français. Elle vient de déposer une demande de régularisation auprès de la préfecture de Bobigny.

 

Nous signataires de cette pétition, exigeons la régularisation de Gnagalé, Christian et Altaf mariés depuis plus de 3 ans à des ressortissant(e)s français(e) et par conséquent inexpulsables du territoire français !

Nous refusons que ces couples soient maintenus plus longtemps dans une situation de précarité administrative et sociale insupportable incompatible avec le respect de leur vie familiale.

Nous rappelons que les Préfets disposent d'un pouvoir de régularisation qui doit être obligatoirement mis en oeuvre lorsque le droit au respect de la vie familiale l'impose.

 

Pour signer la pétition, cliquez ici 

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Ligue des Droits de l'Homme : LDH Bagneux-Malakoff-Montrouge
  • : Présentation des actions de la LDH dans le sud du département des Hauts-de-Seine
  • Contact

Recherches Sur Ce Site