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15 octobre 2008 3 15 /10 /octobre /2008 12:10


Dépêche AFP :

La France a été condamnée jeudi à Strasbourg "à l'unanimité" par la Cour européenne des droits de l'Homme pour n'avoir pas "protégé le droit à la vie" d'un détenu psychotique qui s'était pendu dans une cellule disciplinaire.

Appartenant à une famille de gens du voyage, Joselito Renolde était mort le 20 juillet 2000 à l'âge de 36 ans en se pendant avec un drap à une grille de sa cellule alors qu'il se trouvait à l'isolement dans la prison de Bois-d'Arcy (région parisienne) après l'agression d'une surveillante.

Trois jours avant cette agression, ce détenu avait fait une tentative de suicide en se tailladant les bras avec un rasoir.

A cette occasion, les urgences psychiatriques diagnostiquèrent une bouffée délirante aiguë et prescrivirent des neuroleptiques. Le détenu indiqua alors aux médecins qu'il avait déjà été hospitalisé et mis sous traitement neuroleptique en raison de ses antécédents psychiatriques.

Son traitement antispychotique, maintenu en cellule disciplinaire, lui était remis deux fois par semaine pour plusieurs jours mais la prise effective des médicaments n'était pas contrôlée par le personnel médical.

Son autopsie révéla qu'il n'avait pas pris ses médicaments depuis trois jours.

De cette cellule, il écrivit à sa soeur qu'il était "à bout" et il comparait sa cellule à une tombe.

Une information judiciaire fut ouverte au cours de laquelle une expertise conclut que Roselito Renolde souffrait de troubles psychotiques aigus et que son suicide semblait résulter non pas d'un syndrome dépressif, mais d'un passage à l'acte résultant de ces troubles, surtout si le traitement n'était pas pris correctement.

Le juge d'instruction rendit cependant une ordonnance de non-lieu aux motifs que ni le personnel médical ni les services pénitentiaires n'avaient commis de faute.

La Cour européenne en a jugé tout autrement en se disant "frappée que malgré la tentative de suicide de Joselito Renolde et le diagnostic porté sur son état mental, l'opportunité de son hospitalisation dans un établissement psychiatrique n'ait même pas été envisagée".

L'absence de surveillance de la prise quotidienne de son traitement a aussi joué un rôle dans son décès, selon les juges européens qui condamnent aussi la France, à l'unanimité, pour traitements inhumains pour avoir placé en isolement et privé de toute visite cet homme qui en a éprouvé angoisse et détresse "au point d'ébranler sa résistance physique et morale".

L'arrêt de la Cour intervient après plusieurs cas récents de suicides de détenus adolescents et la révélation par l'Observatoire international des prisons (OIP) de la brutale augmentation (27%) des suicides décomptés au premier semestre 2008 par rapport à la même période de 2007 dans les prisons françaises.

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15 octobre 2008 3 15 /10 /octobre /2008 09:09

Ci-après une dépêche AFP du 14/10/08 :

 

 

Le tribunal administratif de Paris a suspendu mardi l'appel d'offres lancé en août par le ministère de l'Immigration modifiant le dispositif d'aide aux étrangers dans les centres de rétention, a annoncé Serge Slama du Gisti (Groupement d'information et de soutien des immigrés) .

Selon une ordonnance rendue par le juge des référés du tribunal administratif et publiée sur le blog de Serge Slama, "la signature du contrat est différée par le juge jusqu'à ce qu'il soit statué sur la requête et au plus tard le 31 octobre 2008".

Les candidats à l'appel d'offres lancé par le ministère de l'Immigration avaient jusqu'au 22 octobre pour soumissionner.

Un groupement d'associations - Gisti, Ligue des Droits de l'Homme, Avocats pour la défense des droits des étrangers (ADDE), réseau ELENA France et le Syndicat des avocats de France (SAF ) - avait saisi lundi le tribunal administratif d'un "référé pré contractuel contre le marché de prestation d'information juridique en rétention administrative du ministère de l'Immigration".

Un décret du 22 août a réformé le dispositif d'aide aux étrangers placés en rétention en introduisant la possibilité qu'"une ou plusieurs personnes morales" y exercent des missions d'information et d'aide.

Il est aussi prévu, dans un appel d'offres, que les 30 centres de rétention administrative (CRA) qui seront en activité au 1er janvier 2009 (contre 27 actuellement) seront répartis en huit "lots".

"C'est une toute petite victoire mais c'est réconfortant pour la suite des événements", a estimé Serge Slama qui a souligné que l'ordonnance rendue par le tribunal administratif "ne présage rien de la suite".

Les associations appuyaient leur requête sur "un manquement aux obligations de publicité et de mise en concurrence auxquelles est soumise la passation" de certains marchés publics.

La conclusion du marché de la rétention est suspendue jusqu'à l'intervention de la décision du juge des référés pré contractuels, probablement d'ici une quinzaine de jours, selon M. Slama.

Le ministère de l'Immigration a 5 jours pour répondre, a-t-il ajouté .

Jusqu'à présent la Cimade était la seule association habilitée dans les centres de rétention administrative.

Une trentaine d'associations - parmi lesquelles Amnesty International France, l'Anafé, la LDH, le Mrap, le Syndicat de la Magistrature, Emmaüs - considèrent que la réforme introduite par le ministère de l'Immigration "n'est pas acceptable". Elles ont demandé au gouvernement, dans une déclaration commune publiée fin septembre, d'"y renoncer" et d'"engager une concertation".

Elles redoutent que la mission d'information et d'aide juridique telle qu'exercée jusqu'à ce jour par la Cimade auprès des "retenus" dans les centres de rétention ne soit remise en cause par la réforme.

 

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14 octobre 2008 2 14 /10 /octobre /2008 18:11

Communiqué de la LDH :

 

Peut-on faire du silence d’un homme sur les faits qui l’ont conduit en prison la condition de sa libération conditionnelle ? La loi le prévoit pour les infractions particulièrement graves dont les atteintes à la vie : parmi les conditions particulières que le juge peut imposer, figure celle de s’abstenir de toute intervention publique relative à l’infraction commise.

 

Jean-Marc Rouillan s’est exprimé dans une interview accordée à L’Express. Au journaliste qui lui demandait s’il regrettait les actes d'Action directe, et notamment l’assassinat de G. Besse, Rouillan fait une réponse ambiguë et ne se contente pas de dire qu’il n’a pas le droit de s’exprimer sur ce sujet. Que Rouillan ne soit pas un repenti ne peut étonner personne. Mais si, officiellement, nul n’exige cela de lui, c’est bien ce que l’on en attend, car un propos de Rouillan d’une autre nature n’aurait pas entraîné la même réaction.

 

Rouillan a parlé sans parler tout en parlant. Si l’on doit en tirer comme conséquence sa réincarcération, il faut dire clairement le discours que l’on veut entendre des membres d’Action directe. De simples paroles, même sujettes à interprétations, méritent-elles des années de prison alors qu’il a subi sa peine et que la justice a considéré qu’il remplissait les conditions nécessaires à une liberté conditionnelle, au demeurant très partielle, puisqu’il était astreint à dormir en prison ?

 

Jean-Marc Rouillan a été condamné pour les crimes commis ; le respect dû à ses victimes exige qu’il respecte certaines obligations. Ceci ne peut signifier qu’il soit interdit d’aborder cette période et notre société démocratique doit être suffisamment mûre pour ne pas être déstabilisée par des propos, fussent-ils difficiles à lire ou entendre. Mieux vaut appliquer l’interdiction légale de faire l’apologie d’un crime que d’interdire a priori toute expression.

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14 octobre 2008 2 14 /10 /octobre /2008 06:33

Extrait du Monde du 14/10/08 :

L'Organisation internationale des migrations a donné, en 2007, une définition des migrants environnementaux, personnes qui "pour desraisons contraignantes de changement soudain ou progressif de l'environnement (...) sont obligées de quitter leur résidence habituelle". Mais ces migrants ne bénéficient d'aucune protection juridique.

La Convention sur les réfugiés de 1951 ne concerne que les personnes "craignant avec raison d'être persécutées du fait de leur race, de leur religion, de leur nationalité, de leur appartenance à un certain groupe social ou de leurs opinions politiques". Une députée suédoise, Tina Acketoft, a proposé à l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe d'élaborer une Convention relative au statut et aux droits de ces "migrants écologiques".

Lire l'article complet en page : http://www.lemonde.fr/planete/article/2008/10/13/la-crise-ecologique-facteur-croissant-de-migrations_1106131_3244.html

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13 octobre 2008 1 13 /10 /octobre /2008 13:42
La Section locale de la LDH a décidé de signer la pétition lancée par la municipalité de Bagneux : "Non au Hold-up gouvernemental " :
 
Monsieur le Premier ministre,

Bagneux est une ville solidaire et citoyenne qui permet à toutes et tous, chacun selon ses moyens, de vivre à 3,5 km de Paris dans un environnement agréable offrant de nombreuses activités sportives, culturelles et associatives pour les petits et les grands. Il n'est pas possible que vous lui supprimiez cette dotation de solidarité urbaine créée, en 1991, pour “contribuer à l'amélioration des conditions de vie dans les communes urbaines confrontées à une insuffisance de leurs ressources et supportant des charges élevées”. Le Plan Espoir Banlieue de 2008 ne peut signifier deux millions d'euros de moins dans une ville comme la nôtre ! Nous refusons l'inacceptable et exigeons que le gouvernement renonce à sa réforme !

Signature en ligne: http://www.bagneux92.fr/divers/petition/dsu/petition.php



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13 octobre 2008 1 13 /10 /octobre /2008 09:42

 Communiqué de la LDH :

 

Enfin ! Le Premier Ministre a enfin entendu la demande de toutes celles et de tous ceux qui, mobilisés avec le Collectif de soutien à Marina, s’opposaient à son extradition en invoquant la clause humanitaire. Le Président de la République a donc renoncé à livrer Marina Petrella à son ami Silvio Berlusconi en s’en remettant à celui-ci pour éviter le pire. C’est un an de cauchemar qui se termine, un an d’acharnement inhumain qui a conduit Marina jusqu’aux portes de la mort.

 

Le premier devoir des autorités françaises, le devoir d’humanité, a donc été rempli in extremis. Reste à remplir un autre devoir, tout aussi impérieux du point de vue de la morale publique : celui de revenir au respect de la parole donnée. Peu importent ici les alternances politiques : ce qui a été promis au nom de la France par un Président de la République – l’asile pour tous ceux qui renonçaient à l’usage de la violence ‑ doit être tenu par ses successeurs.

 

Tous les réfugiés italiens ont, eux, tenu parole en menant au vu et au su de tous, depuis des années, une vie exemplaire dans notre pays. Nicolas Sarkozy, qui a offert naguère avec insistance le même asile politique aux preneurs d’otages des FARC colombiennes, ne peut être crédible lorsqu’il engage notre parole à tous que s’il tient celle de ses prédécesseurs.

 

Aucun réfugié italien ne doit plus être extradé vers l’Italie. Tous doivent pouvoir vivre en paix ici, comme la France s’y est engagée en notre nom. Notre joie d’aujourd’hui, qui est immense, renforce la détermination de la LDH à continuer ce combat pour la justice et pour l’honneur de la République.

 

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9 octobre 2008 4 09 /10 /octobre /2008 14:18

Les XIVème Université d'automne de la LDH porteront sur "Les droits de l'Homme, condition d'un développement durable". Elles se tiendront les 29 et 30 novembre 2008 à la Maison du Barreau (2 rue Harley 75001 Paris)

Alors que pendant des centaines d’années, le développement des pays industrialisés actuels s’est fait sans référence à la surexploitation de la planète, le changement climatique est maintenant l’objet de toutes les attentions. Le développement durable est en tête de (presque) toutes les gondoles médiatiques et de (presque) tous les programmes politiques.

Mais le développement durable pour qui et comment ? Dans sa XIVème université d’automne, la LDH émet l’hypothèse que l’on ne peut dissocier les droits de l’Homme – en tant qu’ils sont indissociables, universels, effectifs – du développement durable, que les premiers sont la condition du second. C’est la rencontre de ces deux préoccupations que nous entendons mettre à l’épreuve des discussions croisées, selon une méthode de libre débat bien éprouvée.

Au programme :
 

1/ L'état de la question : Samedi 29 novembre de 9h30 à 12h30
9h30 : Présidence et ouverture de l’Université d’automne : Dominique Guibert (secrétaire général adjoint de la LDH)
9h35 Introduction générale : problématique et organisation générale de l'Université d’automne. De la crise environnementale au développement durable : histoire et concepts. Michel Savy (membre du Comité central de la LDH)
10h00 : Les trois composantes du développement durable : environnement, économie, société. Claude Serfati, (Université de Saint-Quentin-en-Yvelines)
10h45 : Climat, biodiversité, ressources naturelles : une crise systémique pour la planète ; Valérie Masson-Delmotte (LSCE, membre du GIEC). Constats, politiques et relations internationales. Dominique Dron* (École des Mines, cabinet de Jean-Louis Borloo, MEEDDAT).
11h45 : La perception du développement durable par l’opinion publique et les attentes des citoyens, Stéphane Rozès (directeur général de CSA et enseignant à Sciences-po)
 

2/ Le développement économique : Samedi 29 novembre de 14h00 à 18h00
14h00 : Economie politique du développement : croissance ou décroissance ? Un dialogue animé par Catherine Teule (membre du Comité central de la LDH), avec Pierre Veltz (IHEDATE) et Pascal Canfin (président de la Commission économie et social des Verts)
15h30 : Atelier 1 : Crises environnementales et mouvements migratoires, avec Hélène Flautre (députée européenne, Les Verts), François Héran (directeur de recherches de l’INED). Atelier animé par Catherine Wihtol de Wenden (membre du Comité central de la LDH)
15h30 : Atelier 2 : La crise alimentaire : climat, agriculture, marchés, spéculation, avec Amélie Canonne (IPAM et CRID), et Hervé Kempf (journaliste au Monde, écrivain). Atelier animé par Jean-Paul Hébert (membre du Comité central de la LDH)
15h30 : Atelier 3 : Quels indicateurs pour quelle économie ? Avec Jacques Freyssinet (professeur émérite à l’Université Paris I). Atelier animé par Jan Robert Suesser (membre du Comité central de la LDH)
 

3/ La dimension sociale : Dimanche 30 novembre de 9h30 à 12h30
9h30 : Les suites du Grenelle : l’alliance du social et de l’environnemental ? Table ronde animée par Pierre Tartakowsky (vice-président de la LDH) avec Pierre-Yves Chanu (secrétaire confédéral de la CGT), Gérard Andreck* (président de la MACIF), Anousheh Karvar* (secrétaire nationale de la CFDT)
11h00 : Responsabilité sociale des entreprises. Charte éthique ou norme internationale ? Table ronde animée par Marie Cévé (membre du Comité central de la LDH) avec Frédéric Tiberghien (président d’honneur de l’Observatoire sur la responsabilité sociétale des entreprises - ORSE), Michel Doucin* (Ambassadeur à la RSE), Claude Katz (membre du Comité central de la LDH et ancien secrétaire général de la FIDH)
 

4/ Gouvernance, démocratie, droits de l'Homme : Dimanche 30 novembre de 14h00 à 17h00
Présidence de la séance : Michel Tubiana (président d’honneur de la LDH)

14h00 : Les nouvelles politiques publiques. Claude Martinand (CGPC)
14h45 Le développement durable, nouvelle dimension de la mondialisation. Gus Massiah (président du CRID)
15h30 Expertise et/ou débat démocratique ? Martine Billard (députée, Les Verts)
16h15 : Clôture de l’Université d’automne : Le développement durable, nouvelle frontière de la lutte pour les droits de l'Homme. Jean-Pierre Dubois (président de la LDH)
 

* En attente de confirmation.

 

Bulletin d'inscription :

http://www.ldh-france.org/media/actualites/plaquetteUA%20avec%20programme%20(2).pdf

 

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9 octobre 2008 4 09 /10 /octobre /2008 07:36

Ci-dessous un article du 09/10/08 du Parisein :


Journée positive, hier, pour les sans-papiers de l’église Saint-Paul, à Nanterre. A l’issue de leur manifestation devant la préfecture, une délégation a été reçue par le responsable du service des étrangers. « Il a accepté le principe du dépôt d’une liste de noms, ce qui nous avait toujours été refusé », explique Jacques Séné, de la Ligue des droits de l’homme, à la sortie de l’entretien. « Jusqu’à présent, la préfecture répondait que les sans-papiers de l’église devaient déposer leur dossier comme tout le monde, et n’acceptait pas de démarche collective. »

Occupée du 28 avril au 30 juillet dernier, l’église Saint-Paul, située à deux minutes à pied de la préfecture, a été le lieu de rassemblement de nombreux étrangers en situation irrégulière de la région parisienne.

Un préexamen pour sélectionner les dossiers « défendables »

Fin juillet, le Collectif des sans-papiers des Hauts-de-Seine (CSP 92) lève l’occupation des locaux paroissiaux « pour ne pas rompre les contacts avec la préfecture » à la suite de l’examen d’une quarantaine de dossiers. Depuis, le lieu de culte sert toujours de refuge temporaire et de lieu de réunion, mais avec l’accord du curé de la paroisse. Un comité de soutien a pris le relais du CSP 92.
Baptisé Collectif des oubliés de Saint-Paul, il réunit des membres de la Ligue des droits de l’homme et du Mrap (Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples), ainsi que des militants et des élus de gauche de Nanterre.

Le comité déposera mercredi prochain une liste de 58 noms : « Les services préfectoraux feront un préexamen pour sélectionner les dossiers défendables , puis enverront les convocations », précise Jacques Séné.

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8 octobre 2008 3 08 /10 /octobre /2008 09:16

Le 17 octobre 1961, des dizaines de milliers d’Algériens manifestaient  pacifiquement à Paris contre le couvre feu discriminatoire qui leur  avait été imposé par Maurice Papon, Préfet de police de Paris. Ils défendaient  leur droit à l’égalité, leur droit à l’indépendance et le droit des peuples  à disposer d’eux-mêmes. Ce jour-là, et les jours qui suivirent, des milliers de ces manifestants furent arrêtés, emprisonnés, torturés ou, pour nombre  d’entre eux, refoulés en Algérie. Des centaines, victimes d’une violence et d’une brutalité extrêmes, perdirent la vie aux mains des forces de police, suivant les ordres de leurs  supérieurs.


47 ans  après, la Vérité est en marche. Cependant, la France n’a toujours pas  reconnu sa responsabilité dans les guerres coloniales qu’elle a menée -, en  particulier la Guerre d'Algérie - non plus que dans le cortège de drames et  d’horreurs qu’elle a entraînés ou dans ce crime d’Etat que constitue le 17  octobre 1961. Certains osent encore aujourd’hui continuer à parler  des "bienfaits de la colonisation" et des honneurs "officiels" sont rendus  aux criminels de l'OAS. Malgré un discours, parfois ambigu et contradictoire, sur le passé colonial de la France, la politique menée par le Président de la République témoigne d'une réelle volonté de sa réhabilitation.


Le gouvernement a annoncé la création d’une "Fondation pour la  mémoire de la Guerre d’Algérie", en application de l’article 3 de cette loi  du 23 février 2005 dont un alinéa de l’article 4, aujourd’hui disparu, voulait initialement inciter les enseignants à présenter les "aspects  positifs de la colonisation". Une telle Fondation risque de se retrouver sous la  coupe d’  associations nostalgiques qui voudraient pouvoir exiger des historiens qu’ils se plient  à la mémoire de « certains » témoins. Or, pour être fidèles à leur mission scientifique, les historiens ont  besoin de pouvoir accéder librement aux archives, échapper aux contrôles des pouvoirs  ou des groupes de pression et travailler ensemble, avec leurs homologues, entre les deux rives de  la Méditerranée. Or la nouvelle loi sur les archives votée en 2008 fixe des délais de consultation aux dossiers judiciaires qui retardera en particulier les recherches sur l’organisation criminelle de l’OAS que certains, au sein même du parti du Président de la République, cherchent à réhabiliter.


La recherche de la vérité s’impose pour cette période sombre de notre  histoire comme elle s’est imposée pour la collaboration vichyste avec  l’Allemagne nazie. Ce n’est qu’à ce prix que pourra disparaître la  séquelle la plus grave de la guerre d’Algérie, à savoir le racisme dont sont  victimes aujourd’hui nombre de citoyens ou de ressortissants d’origine maghrébine ou des  anciennes colonies.

 

Un certain nombre de collectivités locales ont baptisé des places à la mémoire des victimes du 17 octobre 1961 et nous appelons au développement de ces lieux de mémoire ainsi que la mobilisation de la population devant ces lieux déjà existant.


Pour exiger :

- la reconnaissance officielle du crime commis par l’Etat français les 17 et 18 octobre 1961
- la liberté d’accès effective aux archives pour tous, historiens et  citoyens
- le développement de la recherche historique sur ces questions dans un  cadre franco-algérien et international

 


Rassemblement : Vendredi 17 octobre à 18h30 au Pont Saint Michel à  Paris

Là où tant de victimes furent jetées à la Seine il y a 47 ans.

 

Organisations signataires : 17 Octobre contre l'Oubli, A.L. (Alternative Libertaire), ACCA (Agir Contre le Colonialisme Aujourd'hui), AMF (Association des Marocains de France), Au Nom de la Mémoire, Les Alternatifs, APCV (Association de Promotion des Culture et du Voyage), ATF (Association des Tunisiens en France), ATMF (Association des Travailleurs Maghrébins en France), Droits Devant, FTCR, GISTI, LCR (Ligue Communiste Révolutionnaire), LDH (Ligue des droits de l'Homme), L.O. (Lutte Ouvrière), MJCF (Mouvement de la Jeunesse Communiste de France), MOUVEMENT de la PAIX, MRAP (Mouvement contre le Racisme et pour l'Amitié entre les Peuples), Panthères Roses, PCF (Parti Communiste Français), SUD Education, Union Syndicale Solidaire, Les VERTS.

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8 octobre 2008 3 08 /10 /octobre /2008 09:02

Afin d'empêcher M. Hortefeux de transformer les CRA en centres de relégation administrative devant lesquels il serait interdit de se rendre et d'où ne sortirait plus aucun écho de ce qui s'y passe, RESF lance la pétition suivante pour protester.


Lien pour signer : http://placeauxdroits.net/petition2/?petition=5

 
Pour le retrait de la réforme ministérielle qui modifie les conditions d'intervention de la société civile dans les centres de rétention administrative !

Nous signataires, à la suite de nombreuses associations, exprimons notre préoccupation concernant le contenu du décret du 22 août 2008 et de l'appel d'offres consécutif qui modifient les conditions d'intervention dans les centres de rétention administrative (CRA) quant à l'a et l'aide à l'exercice des droits des étrangers.
La mission telle qu'exercée jusqu'à ce jour par la Cimade auprès des étrangers retenus dans les CRA afin « de les informer et de les aider à exercer leurs droits » sera remise en cause par ces nouvelles dispositions :

* la réforme dénature la mission car l'assistance à l'exercice effectif des droits des personnes  retenues est désormais réduite à une seule mission d'information ;

* l'émiettement de cette mission contrarie toute observation, analyse et réaction d'ensemble sur la  situation prévalant dans les centres de rétention. Il entrainerait, outre une inégalité de traitement,  une réduction de la qualité de l'aide apportée aux étrangers ;

* l'ouverture de cette mission par voie d'appel d'offres de marchés publics à des opérateurs autres que les associations spécialisées menace l'exercice des droits fondamentaux des personnes  retenues ;

* l'exigence de neutralité, de discrétion et de confidentialité revient à entraver toute parole  publique de témoignage et d'alerte sur certaines situations contraires au respect des droits  fondamentaux.


Cette volonté d'entraver l'action de la société civile est d'autant plus inquiétante qu'elle intervient  dans un contexte marqué par une politique du chiffre en matière d'éloignement des étrangers et les  menaces contenues dans la directive « retour » adoptée par le Parlement européen.

Nous, signataires, considérons que, telle qu'elle est envisagée, la réforme des conditions d'intervention en rétention n'est pas acceptable.
Nous exigeons du gouvernement de renoncer à sa réforme.
Nous demandons au gouvernement d''engager une concertation avec l'ensemble des organisations qui dans notre pays sont attachées au respect des droits des étrangers.

 

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  • : Présentation des actions de la LDH dans le sud du département des Hauts-de-Seine
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