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11 novembre 2009 3 11 /11 /novembre /2009 00:07

Communiqué de SOS Homophobie :

En 1998, le Conseil général du Jura avait refusé l'agrément pour adopter à Emmanuelle B., invoquant son homosexualité. Emmanuelle B. s'est battue pendant 11 ans dans des procédures judiciaires, jusqu'à une victoire devant la Cour européenne des Droits de l'Homme, qui a condamné la France le 22 janvier 2008 pour discrimination fondée sur l'orientation sexuelle. Elle avait alors déposé une nouvelle demande d'agrément, que le Conseil général avait encore refusée en janvier 2009, invoquant alors des motifs en contradiction avec les avis favorables qui avaient été rendus suite aux enquêtes sociale et psychologique sur Emmanuelle et sa compagne, qui vivent en couple depuis 20 ans.

Cette décision politique du Conseil général du Jura, qui s'acharnait contre Emmanuelle B. en bafouant une décision de la Cour européenne, vient d'être annulée par le tribunal administratif de Besançon : SOS homophobie se réjouit de cette victoire contre l'homophobie et espère qu'il s'agit bien là pour Emmanuelle B. du dernier obstacle sur la voie de l'adoption.

La décision de la Cour européenne s'impose à tous les départements français, qui ne peuvent prétexter de l'homosexualité d'un-e célibataire pour refuser un agrément d'adoption. Il est temps que le gouvernement français le rappelle aux conseils généraux. En juillet 2008, le secrétaire d'Etat aux affaires européennes avait déclaré dans Têtu: " Nous avons pris acte de cette décision et nous en tirerons toutes les conséquences : la France doit garantir sans discrimination le droit de demander l'agrément en vue d'adopter ". Cette déclaration était restée sans suite.

SOS homophobie rappelle qu'une politique cohérente de lutte contre l'homophobie passe par l'égalité des droits entre homosexuel-le-s et hétérosexuel-le-s, en particulier en matière de couple et de parentalité.

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9 novembre 2009 1 09 /11 /novembre /2009 14:12

Communiqué de SOS Homophobie :

SOS homophobie salue l’action courageuse de Nicolas Canut, étudiant en droit, qui a porté plainte contre la société américaine Facebook pour "complicité d’incitation à la haine et à la violence envers des personnes en raison de leur orientation sexuelle", après que le réseau social en ligne n’a pas supprimé le groupe "Anti PD", comme lui avait demandé le plaignant.

SOS homophobie soulève depuis plusieurs années déjà le problème des manifestations d’homophobie sur Internet. Dans son rapport annuel publié le 17 mai 2009, l'association a relevé qu’Internet était devenu le deuxième motif d’interpellation de SOS homophobie après le milieu professionnel, avec 15% des témoignages qui lui parviennent. Ce groupe sur Facebook, avec ses appels à "couper les mains (des pd)", n’est malheureusement qu’une des graves manifestations de l’homophobie sur Internet.

Différents paramètres législatifs empêchent parfois de définir clairement la responsabilité des auteurs de propos discriminatoires sur Internet : hébergeurs, rédacteurs et responsables éditoriaux sont, en fonction des situations, incriminables, mais parfois difficiles à identifier et rarement condamnés. Grâce à l’anonymat potentiel que peut garantir Internet, la profération d’idées, insultes et / ou menaces à caractère homophobe s’est considérablement accrue ces dernières années, souvent sous couvert de "liberté d’expression". Et elle n’est pas l’apanage des sites extrémistes : 30% des témoignages qui sont rapportés à SOS homophobie concernent des sites et forums grand public, à l’instar de Facebook.

SOS homophobie se réjouit de l'action engagée par la procureure de la République d’Avignon, qui a entendu la plainte de Nicolas Canut et a saisi les parquets de Nanterre, Paris et Avignon pour instruire le dossier. SOS homophobie, qui lutte elle-même contre l’homophobie sur Internet en effectuant un travail de veille et d'alerte, espère que cette affaire permettra de faire avancer la réflexion et les outils pour que les auteurs de propos homophobes sur Internet soient condamnés.

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9 novembre 2009 1 09 /11 /novembre /2009 13:34

Communiqué de l'Inter-LGBT :

Lors de la sortie du premier rapport d’activité de la HALDE, l’Inter-LGBT avait dénoncé le manque d’investissement et d’implication de cette institution sur les discriminations liées à l’orientation sexuelle ou à l’identité de genre. Plus particulièrement, les discriminations fondées sur l’identité de genre ne sont pas explicitement dans le champ de compétence de la Haute autorité, ce que l’Inter-LGBT déplore.

Cependant, depuis presque trois ans, la HALDE a commencé à développer une véritable expertise des questions LGBT et a su s'entourer de celle des associations. Avec la publication d’une étude sur «l’Homophobie dans l’entreprise», la Halde confirmait les difficultés du vécu des homosexuels et de la persistance del’homophobie au travail, comme cela s'était déjà fait pour le racisme ou le sexisme. Cette année, la Halde a développé un module de e-learning qui permet de travailler sur un certain nombre de discrimination dans le milieu scolaire, dont l'homophobie. Elle a mis en place un groupe de travail destiné à réfléchir aux situations de discriminations homophobes dans le milieu scolaire, qui a émis des avis très documentés et sérieux sur les moyens de les faire reculer.

Ces évolutions ont été saluées par l’Inter-LGBT, et elle demande l’augmentation de moyens financiers pour que la HALDE puisse assurer l'ensemble de ses missions.

Or, dans le projet de loi de finance pour 2010, l’amendement 1946 des députés UMP MM Mallié et Briand s’interroge sur la pertinence des travaux de la Haute autorité et envisage la réduction des moyens pouvant aller jusqu’à 20% du budget actuel.

Pour appuyer leur argumentaire, ces deux députés s'inquiètent d'une étude intitulée « Place des stéréotypes et des discriminations dans les manuels scolaires », qu'ils dénoncent en citant le passage sur l’hétérosexisme dans les programmes scolaire, estimant qu' « on peut légitimement s'interroger sur la pertinence des travaux commandés par la HALDE ».

La remise en cause de la « pertinence » des études par les deux députés interpelle l'Inter-LGBT sur les réels objectifs de cette réduction budgétaire. S’agit-il d’envisager l'invisibilité des discriminations sexiste, raciste et homophobe au sein de la Halde ? Notre inter-associative ne saurait l'envisager.

La lutte contre les discriminations nécessitant beaucoup de moyens financiers et humains, l’Inter-LGBT demande au gouvernement de montrer sa détermination à faire progresser la lutte contre toutes les discriminations en les augmentant, et non en les mettant en péril.

 

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5 novembre 2009 4 05 /11 /novembre /2009 09:06

Communiqué de presse inter associatif de l'Ardhis, SOS homophobie, Act Up-Paris et l'Inter-LGBT :
 

Merlin, Camerounais de 30 ans fuyant les persécutions homophobes dont il était la cible, a été arrêté à Hendaye, tout juste une heure après avoir passé la frontière, et ce après un périple de plusieurs mois à travers l’Afrique et l’Espagne. Il envisageait de construire une nouvelle vie ici en France, un pays où il serait protégé ! Mais son dessein s’effondre. Son destin, s’il retourne dans son pays, est particulièrement sombre : au Cameroun, les actes homosexuels sont punissables d’un emprisonnement d’un à cinq ans et d’une amende de 20 000 à 200 000 francs CFA. Des arrestations et condamnations sont régulièrement prononcées au nom de cet article. Par ailleurs, la stigmatisation sociale et le chantage sont courants.

 

Nos associations rappellent que conformément à l’article 6 de la directive 2004/83/CE, le statut de réfugié, au titre de l’asile conventionnel ou de la protection subsidiaire, doit être accordé aux personnes LGBT ayant été ou risquant d’être persécutées par les pouvoirs publics de leur pays d’origine, ou par quelque autre acteur non étatique.

 

Dans le même centre de rétention se trouve Tsaï, Chinois de 37 ans, diplômé de lettres françaises et de gestion des entreprises à l’université de Nantes. Il est aujourd’hui professeur de chinois ; et vit en couple depuis huit ans à Pantin (93) avec un Français, Jean-Paul Marlet. Dans la suite de ses études de gestion, Tsaï travaillait en CDI pour une entreprise d’import-export de la région parisienne, mais son employeur a été « contraint » de le licencier parce qu’il ne s’était pas vu attribuer un titre de séjour « Salarié » après l’expiration de son titre de séjour « Etudiant », alors même que l’employeur le soutenait dans ses démarches. Il est ainsi entré dans l’irrégularité et est depuis obligé de travailler « au noir » pour gagner sa vie. Entre 2000 et ce jour, Monsieur Tsaï a ainsi établi sa vie privée et familiale sur notre sol et il exerce une activités prfessionnelle stable. Son retour forcé serait préjudiciable, tant pour lui que pour ses proches. Il a passé 10 ans de sa vie en France et sa vie est bien ici !

 

Pour chacun d’entre eux, l’expulsion vers leur pays d’origine les expose à la haine, aux persécutions, à des peines de prison du fait de leur homosexualité, qui détruirait la nouvelle vie qu’ils s’étaient employés à bâtir.

 

Nous rappelons qu’il est ordinairement difficile de faire la preuve rapide de persécutions ou de rejets subis dans son pays d’origine et que l’orientation sexuelle n’est pas quelque chose qui se « démontre » de façon évidente. Chaque situation nationale demande un travail d’information lent et difficile, afin de mettre à jour l’importance des risques encourus par les personnes homosexuelles ou transgenres. Pendant ce temps, des solutions d’accueil provisoire doivent être trouvées, de façon à fournir aux demandeurs d’asile et aux associations qui les accompagnent le temps de préparer des dossiers circonstanciés.

 

En décembre 2008, le gouvernement français, à l’instar de Rama Yade, alors secrétaire d'État des Droits de l'homme, a fait voter la dépénalisation de l'homosexualité et de l'identité de genre à l'Organisation des Nations Unies. Au regard de cette initiative, relevant de la lutte contre l’homophobie à un niveau international, nous attendons, pour le moins, que ce même gouvernement accorde le droit d’asile en France à des LGBT persécutés dans leur pays d’origine.

 

L’Ardhis, SOS homophobie, Act Up-Paris et l'Inter-LGBT demandent donc aujourd’hui la libération de Merlin et de Tsaï et ce :
 

- afin que la demande d’asile déposée par Merlin puisse être instruite sans urgence et qu’un éventuel recours devant la Cour Nationale du Droit d’Asile puisse être effectivement examiné ;

- afin que Tsaï puisse demander une régularisation de situation administrative arguant de sa situation de compagnon d’un Français depuis plus de 7 ans et qu’il fait preuve à ce jour de plus de 10 ans de présence sur notre territoire

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28 octobre 2009 3 28 /10 /octobre /2009 20:01

Lu dans Libération Bordeaux :

JUSTICE - A la pointe du combat pour le droit des étrangers, les avocats du barreau de Pau (Pyrénées-Atlantiques) dénoncent une nouvelle atteinte aux droits de l’homme dans leur juridiction. Elle concerne cette fois, un jeune homosexuel camerounais arrêté dans le train près de  Pau alors qu’il tentait d’entrer en France. Il a aussitôt fait l’objet d’un arrêté de reconduite à la frontière qu’il a contesté devant le tribunal administratif en expliquant qu’il était poursuivi dans son pays en raison de son orientation sexuelle. Une raison que le juge n’a pas estimé suffisante pour lui permettre de rester sur le territoire français. Pourtant comme l’écrit Jean-François Blanco, le bâtonnier de Pau et président de l’Institut des Droits de l’homme du barreau dans un communiqué, Boma Ndikum risque «d’être emprisonné puisque la législation de son pays interdit l’homosexualité et la réprime par une peine de six mois à cinq ans d’emprisonnement.» Il demande donc «l’abandon de cette procédure d’expulsion.»

C’est ce qu’a essayé d’expliquer sans succès l’avocate du jeune homme, Isabelle Casau, devant le tribunal administratif. «Je ne comprends pas ce refus s’indigne l’avocate, la répression des homosexuels au Cameroun est pourtant un phénomène bien connu. Mon client a été arrêté en 2007 lors d’une descente dans son quartier réputé gay. Il a été emprisonné puis libéré sous caution et depuis il est en fuite.» Au Cameroun où l’homosexualité est un délit, les gays sont en effet doublement victimes puisqu’ils sont rejetés par une partie de la population parfois battus et qu’ils ne peuvent même pas déposer plainte.

Pour Boma Ndikum actuellement emprisonné au centre de rétention d'Hendaye, il n’existe plus qu’un seul recours, formuler une demande d’asile auprès de l’OFPRA (office français pour les réfugiés et apatrides). Mais son avocate craint qu’elle soit rejetée car le demandeur doit  pouvoir prouver qu’il est personnellement victime de sévices. Le jeune homme est soutenu dans son combat par plusieurs associations dont l’Ardhis qui s’occupe plus particulièrement des homosexuels étrangers. De son côté Isabelle casau a écrit à Rama Yade pour lui soumettre ce cas. L’actuelle secrétaire d’Etat chargée des sports avait en effet lorsqu’elle était encore secrétaire d’Etat aux Droits de l’Homme, pris position dans un discours prononcé à l’ONU pour que l’homosexualité ne soit plus un délit dans le monde entier. «Elle avait dit qu’elle en ferait une priorité mais je suppose que ce n’est plus d’actualité» soupire l’avocate. Une copie du courrier a été envoyée au ministère de l’immigration et au ministère de la justice.

 Stéphanie Lacaze

 

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Pour signer la pétition de soutien, cliquez ici

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11 octobre 2009 7 11 /10 /octobre /2009 23:00

Communiqué de l'Inter-LGBT :

 

En quatrième lecture, le 13 octobre 1999, l'Assemblée nationale vote la proposition de loi relative au PACS. Promulguée le 15 novembre 1999 par le Président de la République, la loi vient ponctuer une année de débat parlementaire houleux. Son succès aujourd'hui est incontestable. L'Inter-LGBT note avec satisfaction que le nombre de PACS contractés depuis dix années est en constante progression, en particulier pour les couples hétérosexuels, faisant mentir ceux qui y ont vu un texte d'inspiration communautariste:

Une année après sa promulgation, le contrat séduisait autant les couples homosexuels qu'hétérosexuels. Dix ans après, le PACS s'est banalisé au sein de la société française. Selon les chiffres de l'Institut national d'études démographiques, les couples de même sexe représentent en 2009 moins de 6 % des signatures de Pacs (5,62%). Ouvert aux couples hétérosexuels comme homosexuels, le PACS est donc bien loin de l'image d'union réservée aux seuls homosexuels, contre lesquels l'opposition parlementaire de droite déposait 2.161 amendements et organisait des manifestations violemment homophobes dans les rues de Paris. Après dix années de célébration, si le PACS provoque beaucoup moins de remous dans la société française, ce sont toujours les mêmes qui le dénoncent, ceux qui espèrent avec force l'enterrement du texte de Nadine MORANO sur l'autorité parentale et le statut du tiers.

Depuis la promulgation du PACS, des améliorations ont été apporté au texte, en particulier sur le plan fiscal (délais pour l'imposition commune, droits de succession). D'autres, comme la reconnaissance fiscale des partenariats enregistrés à l'étranger, la possibilité de signer un PACS en prison ou l'accès au capital décès pour le survivant PACSé d'un fonctionnaire décédé sont venues le compléter dans un sens favorable à l'égalité des droits, avancées que l'Inter-LGBT a portées et qu'elle a saluées.


Pour autant, l’Inter-LGBT a interpellé le gouvernement à plusieurs reprises et l'interpelle encore pour que les promesses de campagne de Nicolas SARKOZY de mettre à égalité complète les droits sociaux entre le mariage et le PACS soient tenues.

Ainsi, elle demande :

- que soit enfin ouvert aux partenaires PACSés le droit au versement de la pension de réversion,

- que la signature et l'enregistrement d'un PACS donnent droit aux congés pour évènements familiaux,

- que le PACS donne droit à visa pour un-e étranger-e PACSé-e à un-e français-e au même titre que le droit au visa "conjoint de Français",

- qu'il donne droit à un titre de résident étranger de 10 ans après trois titres de un an, comme pour les étrangers mariés, et non après cinq titres comme actuellement,

- qu'il ouvre le droit de déposer une demande de naturalisation après deux titres de résident étranger de un an (comme pour les résidents étrangers mariés), et non après cinq titres de un an comme actuellement

- que soit revalorisée la portée symbolique du PACS en proposant sa signature en mairie, sur les registres de l’État civil

- que la/le partenaire PACSé-e puisse adopter les enfants de sa/son partenaire (adoption simple), comme c'est le cas pour les conjoints. Cela ne modifie en rien la filiation mais prend en compte la notion d'engagement du/de la partenaire vis à vis des enfants qu'elle/il élève au quotidien. L'adoption simple permettant l'ouverture de la succession en faveur de l'enfant adopté, l'intérêt de celui-ci est donc préservé sur l'aspect matériel de sa relation  avec le/la partenaire PACSé-e.


Ces dernières améliorations du pacte civil de solidarité sont à portée de main, elles ont été, pour bon nombre d'entre-elles, promises par l'actuel locataire de l'Elysée. Il n'y a donc aucune raison pour ne pas les accorder, sauf à craindre de froisser une majorité présidentielle frileuse dont quelques membres s'accrochent vent debout à leur fantasme d'une société figée sur le couple et la famille traditionnels.

L'Inter-LGBT, quant à elle, continuera à défendre cette vision de l'égalité complète entre toutes les formes d'union, égalité qui ne sera véritablement achevée qu'avec la possibilité d'accès au mariage pour les couples de même sexe et la reconnaissance dans le droit de la famille homoparentale.

 

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8 octobre 2009 4 08 /10 /octobre /2009 10:23

Communiqué de HES (Homosexualités et Socialisme), suite de la remise au Premier ministre du rapport de Jean Leonetti relatif à l'intérêt de l'enfant, à l'autorité parentale et aux droits des tiers :
 
Pendant sa campagne pour l’élection présidentielle de 2007, Nicolas Sarkozy s’est engagé à la création d’un statut du beau-parent. Il n’a pas tenu son engagement. Le 13 février dernier, il a demandé au Gouvernement de présenter un projet de loi avant la fin du mois de mars. Un texte sans ambition a circulé. Il mentionnait explicitement les familles homoparentales dans l’exposé des motifs. Devant la réaction très hostile d’une part de la majorité, le Premier ministre en a retardé la présentation et a commandé un rapport au député UMP Jean Leonetti.
 
Remis hier au Premier ministre, ce rapport propose de ne faire aucune référence explicite à l’homoparentalité, qui concerne pourtant 30.000 enfants en France aujourd’hui. Il ne propose pas de créer un statut du beau-parent, mais d’évoquer la situation des tiers participant à l’éducation de l’enfant. Il ne propose pas de protéger dans le temps les liens noués par ces tiers avec les enfants qu’ils élèvent.
 
Ce rapport ne propose pas de reconnaître les liens de filiation qui se tissent, dans les familles homoparentales, entre les enfants et leurs parents. Il ne propose qu’un allègement de la démarche de délégation de l’autorité parentale instituée par la loi du 4 mars 2002.
 
Ce rapport témoigne de la victoire des réflexes conservateurs de la droite sur ses propres engagements électoraux. HES dénonce ce retour en arrière, et revendique l’ouverture de l’adoption pour les couples de même sexe et la reconnaissance des liens de filiation qui se nouent dans les familles homoparentales.

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Communiqué de l'Inter-LGBT : Remise du Rapport LEONETTI au Premier Ministre : une provocation !

L'Inter-LGBT tient à exprimer sa colère, son indignation et son écoeurement après que Jean LEONETTI, nommé le 9 avril dernier à la tête d'une mission sur «la modernisation de la législation sur l'autorité parentale et le droit des tiers » par le Premier ministre lui a remis son rapport. Celui-ci préconise l'abandon non seulement de tout ce qui peut faire référence aux familles homoparentales, mais aussi de la seule véritable avancée que l'Inter-LGBT avait saluée, à savoir celle de mieux garantir à l'enfant la possibilité d'entretenir des relations avec un tiers en en précisant les modalités.

Certes, le texte proposé par Nadine MORANO ne répond que très partiellement et très timidement aux demandes des famillles homoparentales de mieux voir reconnaître le lien entre l'enfant et ses parents de même sexe, et en particulier le parent non biologique qui, dans un couple de même sexe, est bien plus qu'un « tiers ». Mais il précise de façon plus fine que la loi du 4 mars 2002 les conditions dans lesquelles le tiers survivant peut se voir déléguer totalement ou partiellement l'exercice de l'autorité parentale, à travers son article 9 par exemple.

La fin de non-recevoir opposée à ces avancées, pourtant minimes, témoigne assurément d'une reprise en main conservatrice du débat au sein de la majorité présidentielle.

Alors que pendant sa campagne électorale pour les présidentielles, Nicolas SARKOZY déclarait à l'Inter-LGBT, en réponse au questionnaire qu'elle lui avait envoyé : « je suis favorable à la création d’un statut de beau-parent, qui concernerait les familles homoparentales comme recomposées », et ajoutait : « pour résoudre les difficultés de la vie quotidienne rencontrées par les familles homoparentales, le statut du beau-parent apporte la solution », point n'est besoin d'être grand clerc pour se rendre compte qu'aujourd'hui comme hier, les promesses ne risquent à nouveau d'engager que ceux qui y croient.

Cette trahison d'une promesse avancée à plusieurs reprises serait un véritable camouflet pour les associations LGBT qui espéraient voir la majorité présidentielle évoluer un tant soit peu sur ces sujets majeurs d'accès à légalité des droits pour les couples homosexuels et les familles homoparentales. Elle marquerait un signe fort de raidissement de la droite, incapable d'accepter des petites évolutions à la marge qui ne remettaient pourtant aucunement en cause son attachement à la famille traditionnelle.

L'Inter-LGBT revendique l'ouverture du mariage pour les couples de même sexe, la reconnaissance des familles homoparentales et le droit à l'adoption pour les couples homosexuels. Le texte de Nadine MORANO, quoi qu'aient pu en dire les personnalités politiques les plus réactionnaires, ne s'est jamais engagé sur ce terrain là, et ne s'est autorisé qu'à envisager la sécurisation des liens entre l'enfant et le parent non biologique qui l'élève.

Un travail constructif s'était engagé avec le gouvernement sur ce point, où l'Inter-LGBT et les associations les plus concernées avaient été consultées et partiellement entendues.Ce recul annoncé par la mission LEONETTI nous conduit à revenir à nos fondamentaux. L'Inter-LGBT restera très attentive aux réponses du gouvernement, de la présidence de la république et des parlementaires. D'ores et déjà elle se prépare à combattre avec acharnement pour faire entendre sa voix, celle qui vise à engager enfin notre pays sur la seule voie qui vaille, celle de l'égalité des droits.

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Pour aller plus loin et connaître la position de la LDH sur l'homoparentalité, cliquez ici

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7 octobre 2009 3 07 /10 /octobre /2009 08:24

Communiqué de SOS Homophobie :

C'est par un email : «Désolé mais par rapport au nom de votre équipe et conformément aux principes de notre équipe, qui est une équipe de musulmans pratiquants, nous ne pouvons jouer contre vous, nos convictions sont de loin plus importantes qu’un simple match de foot», que les joueurs du PFG ont appris que les joueurs de l'équipe de Créteil Bébel refusaient de jouer un match avec eux.

Comment peut-on, en 2009 en France, prendre prétexte de croyances religieuses pour refuser une rencontre sportive avec un club parce que des homosexuels en font partie ? va-t-on bientôt voir des clubs refuser de jouer des matchs parce que le club adverse compte parmi ses joueurs, des juifs ou des noirs ou des asiatiques ou des musulmans... ?

SOS homophobie constate une nouvelle fois, avec désolation, que des interprétations obscurantistes et archaïques de certains textes religieux priment sur le respect et conduisent à l'exclusion et au rejet des différences entre êtres humains.

SOS homophobie appelle les instances sportives à sanctionner ce manquement, outre à l'esprit sportif, au respect élémentaire des individus.

SOS homophobie qui coopère avec le Paris Foot Gay, notamment dans la lutte contre l'homophobie, lui apporte son soutien total.

SOS homophobie constate avec inquiétude le développement de discours religieux visant à discriminer certains individus, notamment les femmes et les lesbiennes, gays, bi et trans. SOS homophobie appelle au strict respect des principes laïques de la République et condamne l'ingérence sans cesse croissante de certains discours religieux intolérants et discriminants dans la sphère publique et la vie privée des individus.

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24 septembre 2009 4 24 /09 /septembre /2009 18:17

Pourquoi le seul moment où on peut voir des homos s’embrasser dans la rue ailleurs que dans le Marais, c’est la Gay Pride ? Pourquoi il n’y a que les hétéros à pouvoir se bisouter en public sans gêner personne ? Pour ceux et celles qui pensent que ce n’est pas normal, rendez-vous tous ensemble pour un attentat aux bisous kamikazes !


Samedi 26 Septembre à 16h, pendant 5 mn on s'embrassera à Paris, Lyon, Marseille, Lille, Montpellier, Strasbourg, Toulouse, Clermont-Ferrand, Amiens, Dijon, Nice et peut-être ailleurs encore !
5 mn de visibilité contre l'homophobie.

Pourquoi ? Parce que autant que nos concitoyen-ne-s s'habituent à voir des homos s'embrasser dans la rue ! Cette action, organisée par le collectif Kiss-In, s'est répétée à plusieurs reprises depuis juin 2009 et se répand de ville en ville, notament via le groupe facebook « Kiss-In contre l'homophobie ».

Certains diront peut-être « je n'ai personne à embrasser » et n'osent pas forcément embrasser des inconnus... Qu'à cela ne tienne, ont peut aussi prendre dans ses bras ou faire un gros câlin ! Une action militante pleine d'amour et de plaisir, qui n'exclue ni les célibataires, ni les timides, ni les hétéros !

 

Rejoignez le groupe facebook du collectif Kiss-In

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21 septembre 2009 1 21 /09 /septembre /2009 16:20

Communiqué commun Inter Trans' et Inter-LGBT :  

 

Le ministère de la santé annonçait le 16 mai 2009 que la transsexualité n'allait plus être considérée comme une affection psychiatrique en France. Ce 18 septembre 2009, a suivi une nouvelle annonce précisant que la prise en charge serait maintenue sous forme d'une Affection de Longue Durée (ALD) hors liste et nous nous en félicitons.

En revanche, comme nous le craignions dès la sortie du rapport de la Haute Autorité de Santé (HAS) en avril 2009 sur la structure et le parcours de soins, Madame la ministre de la santé affirme aujourd'hui soutenir cette même autorité en évoquant la mise en place de centres de référence, ce qui réveille une forte inquiétude sur les conditions d’admission des affections hors listes qui seront communiquées aux contrôles médicaux.

Nous tenons à rappeler que l'Inter TRANS', comme la plupart des associations soutenant les personnes trans, s'est opposée à l'organisation d’équipes de référence telle qu'elles sont voulues par la HAS. Nous avons démontré que le fonctionnement décrit en réseau structuré autour d’équipes de référence porte atteinte au principe fondamental du libre choix du médecin. Les grandes équipes multidisciplinaires françaises, dont certains abus de pouvoir ont même été évoqués par le rapport HAS, peuvent porter préjudice à une réponse de proximité par des professionnels de santé qualifiés – maillage de proximité revendiqué par l’ensemble des associations de trans en France.

Nous réaffirmons ici que le projet d’établissement de centres de référence évoqué ne doit pas aboutir à ce type d’organisation.

En outre nous craignions toujours la mise en place concomitante d’un registre national des personnes transsexuelles, ce qui porterait gravement atteinte à leurs libertés individuelles.

Nous exigeons, par conséquent, que les associations soient consultées au plus vite avant de proposer cette mise en place de centres de référence et souhaitons, aux cotés de l’Inter- LGBT reprendre contact au plus vite avec le ministère de la santé.

Par ailleurs, vis-à-vis de l'ensemble du gouvernement, nous restons dans l’expectative de mesures allant dans le sens d’un changement d’état civil simplifié sans stérilisation forcée.

 

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