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11 novembre 2009 3 11 /11 /novembre /2009 00:23
Communiqué de presse commun Secours catholique, Ligue des droits de l'Homme et Comité d'aide médicale :

Depuis plusieurs années, dans de nombreuses villes franciliennes, des familles roms sont contraintes de vivre dans des squats délabrés ou des bidonvilles. Après un mois d’août relativement calme, les expulsions ont repris à un rythme effréné depuis septembre. Elles continuent de s’intensifier alors que se prépare, paradoxalement, le démarrage du plan hivernal destiné à assister les personnes sans abri, ce que sont effectivement les occupants des bidonvilles.
Ces expulsions n’apportent aucune solution ni aux autorités locales qui repoussent le bidonville sur la commune ou le département voisin qui feront à leur tour de même, ni aux familles roms qui au gré de ces expulsions, se réinstallent dans des conditions de plus en plus dégradées et inhumaines. Cette misère quotidienne faite de migrations forcées sur le territoire régional signifie, entre autres, des ruptures de soins, l’arrêt des campagnes de vaccinations, la déscolarisation des enfants, les excluant de fait de toute démarche d’insertion locale dans laquelle nombre d’entre elles souhaitent pourtant s’inscrire.
Les associations impliquées auprès de ces familles, demandent un débat public, considérant que les expulsions de bidonvilles ne sauraient être une solution aux problèmes posés par l’habitat précaire.
Face à ces situations critiques, nous, associations signataires, sollicitons le Préfet de Région pour que des mesures soient prises urgemment :
- l’extension de la trêve hivernale à toutes les formes d’habitats précaires y compris les bidonvilles
- l’organisation d’une table ronde réunissant les partenaires concernés (Préfet de Région, Préfets des départements franciliens, élus, associations) afin notamment de trouver des solutions pour des hébergements/logements dignes et durables et dans laquelle nous, associations, ferons des propositions constructives afin d’améliorer le sort de ces familles
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30 octobre 2009 5 30 /10 /octobre /2009 16:58
A l'occasion des 20 ans de la Cide (Convention internationale des droits de l'enfant), la FCPE et la Ligue des droits de l'Homme d'Antony vous invitent à une conférence-débat avec notamment la participation de Françoise Dumont, vice-présidente de la LDH et Serge Portelli, vice-président du Tribunal de Paris.

Cette conférence se tiendra le vendredi 6 novembre au Foyer du théâtre Firmin Gémier (place Firmin Gémier - 92160 Antony - RER B, station Antony, 3mn à pied du théâtre : sortie place René Cassin, prendre la rue Auguste Mounié puis 1ère à droite).
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8 octobre 2009 4 08 /10 /octobre /2009 10:44
Monsieur le Président,
Le 26 mai dernier le Comité des droits de l’enfant de l’ONU chargé de veiller à l’application de la Convention Internationale relative aux Droits de l’Enfant (CIDE) examinait les troisième et quatrième rapports de la France. Madame MORANO, secrétaire d’Etat chargée de la famille, à la tête d’une importante délégation française, a répondu ce jour-là aux questions que ce rapport suscitait. Le 12 juin le Comité adoptait ses Observations et Recommandations finales qui ont été adressées à l’Etat français le 22 juin 2009 .
Plusieurs ONG françaises parmi nous assistaient à cette audition après avoir été spécialement interrogées par le Comité le 4 février 2009 à la suite des rapports alternatifs qu’elles avaient remis au Comité (rapports disponibles sur http://www.dei-france.org/rapports/2008/index_rapport2008.html).
Dans l’esprit et la lettre de la CIDE elle-même (art. 42 et suivants), et dans la perspective du 20 novembre 2009 qui marquera le 20ème anniversaire de l’adoption de la Convention, il nous paraît nécessaire de vous demander, en qualité de Président de la République garant du respect des traités internationaux ratifiés par la France, quelles suites l’Etat entend donner aux Observations et Recommandations du Comité de l’ONU pour veiller au respect de la CIDE en France et par la France, à commencer par leur publication officielle par le gouvernement.
L’actualité récente du dépôt au Sénat du projet de loi relatif au Défenseur des droits et les nombreuses réactions qu’il suscite parmi les associations de défense des droits de l’enfant nous amènent à attirer tout particulièrement votre attention, dans ces observations, sur le renforcement des missions et moyens du Défenseur des enfants - ainsi que des autres autorités administratives indépendantes contribuant au respect des droits des enfants – que préconise le Comité.
Nous sollicitons votre haute autorité pour donner une impulsion décisive aux pouvoirs publics afin que la parole de notre pays soit tenue et le sort des enfants de France soit amélioré. C’est en ce sens que plusieurs de nos organisations ont déjà interpellé le gouvernement dans un communiqué commun (Cf http://www.dei-france.org/lettres_divers/2009/com-conjoint-14-05-2009.pdf) le 14 mai dernier à la veille de l’audition de la France. Cette impulsion pourrait consister en la mise en place d’un groupe de travail interministériel avec les associations et institutions concernées qui serait chargé d’examiner les conditions de mise en oeuvre des observations du Comité des Droits de l’Enfant d’ici au prochain examen périodique de la France dans 5 ans.
Nous pensons ainsi contribuer à ce que les droits des enfants, tant à la protection qu’à l’expression et à la participation, soient encore mieux pris en compte dans et par notre pays, dans l’intérêt particulier de tous les enfants et de la société en général, dès aujourd’hui et pour demain. Nous souhaitons aussi que par cette démarche la France tienne d’autant mieux ses engagements internationaux, tout spécialement vis à vis de l’ONU.
Nous vous remercions de vos réponses et vous assurons, Monsieur le Président, de notre haute considération.

Organisations signataires :
- Association d'Accueil pour les médecins et Personnels de santé Réfugiés en France APSR
- Association Française Janusz Korczak : AFJK
- Association Française des Magistrats de la Jeunesse et de la Famille : AFMJF
- Association Nationale des Conseils d’Enfants et de Jeunes : ANACEJ
- Association Nationale des Directeurs de l’Education des Villes de France : ANDEV
- ATD Quart Monde France
- Collectif national Droits de l’Homme Romeurope
- Collectif National de Résistance à Base Elèves : CNRBE
- Conseil Français des Associations de Défense des droits de l’Enfant : COFRADE
- Coordination des Actions pour le Droit a la connaissance des Origines CADCO
- Coordination française pour la décennie
- Défense des Enfants International-France : DEI-France
- Eclaireuses Eclaireurs de France : EEDF
- Fédération des Conseils de Parents d’Elèves des écoles publiques : FCPE
- Fédération Léo Lagrange
- Fédération Nationale des Associations de Rééducateurs de l’Education Nationale : FNAREN
- Le Fil d’Ariane France
- FRANCAS
- France Terre d’Asile
- Hors La Rue
- Institut Coopératif de l’Ecole Moderne : ICEM Pédagogie Freinet
- Ligue des Droits de l’Homme : LDH
- Médecins du Monde MdM
- Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples MRAP
- Office Central de coopération à l’Ecole : OCCE
- Fédération des syndicats généraux de l'Éducation nationale SGEN CFDT
- Secours Catholique
- Solidarité Laïque
- Syndicat national unitaire des instituteurs, professeurs des écoles et PEGC : SNUipp
- Vision du Monde : World Vision-France
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4 octobre 2009 7 04 /10 /octobre /2009 10:03

Instance de participation régionale de 140 jeunes de 15 à 23 ans issus des huit départements franciliens, le Conseil Régional des Jeunes (CRJ) d'Ile-de-France, renouvellera la totalité de ses membres en décembre 2009.

Organe de consultation et de proposition, le CRJ a été créé par le conseil régional d’Île-de-France en novembre 2004 pour mieux connaître les attentes des jeunes franciliens, favoriser l’accès des jeunes à la vie socio-culturelle de l’Île-de-France, développer le sentiment d’appartenance régionale et contribuer à l’apprentissage actif de la citoyenneté. La durée du mandat des membres du CRJ est de deux ans.

Inscription en ligne impérativement avant le 21 octobre 2009. Un tirage au sort en novembre 2009, désignera les nouveaux 140 membres du CRJ 2009-2011.

Téléchargement du bulletin d'inscription en ligne : cliquez ici

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30 septembre 2009 3 30 /09 /septembre /2009 12:47

Communiqué de la LDH :

 

Le vote de la loi CARLE est un nouvel exemple de l'obstination avec laquelle les gouvernants actuels cherchent à détruire ou à fragiliser les bases du vivre ensemble démocratique que sont la laïcité, les services publics et le réseau de proximité des collectivités territoriales.

 

Obliger les communes à financer la scolarisation d'élèves dans le secteur privé en dehors même de leur territoire, c'est un nouveau cadeau à l'enseignement privé, une négation de toute différence entre service public pour tous et entreprise privée d'éducation, un pas vers le chèque éducation destructeur d'école publique et, pour couronner le tout, un « contre-transfert » vers les ménages et les collectivités qui en ont le moins besoin.

 

La Ligue des droits de l'Homme constate que même la faillite du tout-marchand ne décourage pas les démolisseurs de service public et que les préférences religieuses affichées jusqu'au sommet de l'Etat continuent à heurter frontalement le principe constitutionnel de laïcité de la République.

 

La LDH appelle la représentation nationale à revenir au respect des règles et des valeurs qu'elle a pour mission de protéger.

 

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26 septembre 2009 6 26 /09 /septembre /2009 10:28

Communiqué de la LDH :

 

Après avoir aménagé des centres de rétention pour y enfermer des enfants et même des nourrissons, après avoir osé prétendre qu'en France on a l'habitude de ne pas séparer les enfants de leurs parents lorsqu'on les rafle... Avant qu'un préfet ne propose au contraire à des parents en voie d'expulsion d'abandonner leurs enfants aux services sociaux français, le gouvernement poursuit à sa manière la préparation du 20e anniversaire de la Convention internationale des droits de l'enfant : il envisage tout simplement... la suppression de l'institution du Défenseur des enfants, créée par la loi du 6 mars 2000.

 

Sans doute l'actuelle Défenseure des enfants a-t-elle déplu en prenant au sérieux la défense des enfants et de leurs droits, comme la Commission nationale de déontologie des forces de sécurité avait eu le tort de reconnaître l'existence de violences policières, ce qui lui avait valu naguère une tentative d'étranglement budgétaire. La punition sera donc la même pour ces deux Autorités trop indépendantes : elles disparaissent au profit du Défenseur des droits prévu par la récente révision constitutionnelle, institution généraliste et donc moins gênante. Dans le projet débattu en Conseil des ministres, on ne trouve pas même une référence, fût-elle symbolique, au respect de la Convention internationale des droits de l'enfant. La France, si ce projet devait être adopté, se singulariserait une fois encore tristement parmi les démocraties européennes.

 

Et pour que la forme soit digne du fond, le gouvernement a soigneusement évité de consulter la Défenseure des enfants et même de répondre à ses demandes de concertation : la « rupture » avec la tradition républicaine concerne le respect des contre-pouvoirs et du dialogue institutionnel autant que la garantie des droits fondamentaux.

 

La Ligue des droits de l'Homme appelle toutes celles et ceux qui considèrent que le respect des droits des enfants doit être préservé des manœuvres politiciennes à se mobiliser pour éviter cette inacceptable régression de l'Etat de droit.


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Communiqué de l'Inter-LGBT :

Suppression du poste de la Défenseure des enfants : un recul des droits et des libertés fondamentales

 

L'Inter-LGBT déplore l'annonce de la suppression du poste de Défenseur-e des enfants. Alors que le travail de Dominique VERSINI est reconnu par l'ensemble de ses interlocuteurs, la disparition de cette fonction présage-t-elle d’un recul des droits fondamentaux pour les enfants ?

En effet, dès 2006, dans son rapport intitulé « L'enfant au cœur des nouvelles parentalités », la Défenseure des enfants préconisait la protection des enfants vivant dans une famille homoparentale à travers la création d’un véritable statut du tiers, l’une des revendications portées par l’Inter-LGBT. Dans l'intérêt supérieur de l'enfant, elle s’engageait donc en faveur des liens affectifs essentiels et pérennes qui existent entre un enfant et un tiers qui participe à son éducation. Dans son rapport de 2007 « Adolescents en souffrance, plaidoyer pour une véritable prise en charge », elle abordait la question de la sur-suicidalité des jeunes homosexuel-le-s.

En juin 2008, Dominique VERSINI était venue à l’ouverture de la Marche des fiertés et avait défilé avec nous « Pour une école sans AUCUNE discrimination ».

L'Inter-LGBT, dans la ligne de ce qu'elle préconisait déjà en 2006, affirme la nécessité pour les enfants vivant dans un cadre homoparental de voir enfin à l'ordre du jour du calendrier parlementaire l'examen du projet de loi sur la réforme de l'autorité parentale et du droit des tiers. Elle salue le travail accompli en ce sens par la Défenseure des enfants et estime injustifiée la disparition de cette autorité indépendante. Elle s'en inquiète, car cela ne préjuge rien de bon pour les libertés publiques et pour les droits des enfants, et demande instamment au gouvernement de revenir sur cette décision infondée.


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Communiqué de l'Unicef :

«  Le projet de suppression du poste de Défenseur des enfants est un recul certain et dangereux pour les droits des enfants. Ils  risquent aujourd'hui d'être orphelins de leur avocat » martèle Jacques Hintzy, Président de l’Unicef France. Véritable «douche froide», le projet de loi déposé par le gouvernement et visant à supprimer cette institution indépendante n’a fait l’objet d’aucune concertation. « Il n’y a pas eu de groupe de travail, de discussion ouverte, déplore Dominique Versini,  actuelle Défenseure des enfants. J’ai découvert cette disposition par hasard, c’est de la maltraitance institutionnelle.»
Signez la pétition en page : 
http://www.unicef.fr/contenu/pour-le-maintien-du-defenseur-des-enfants


 
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24 septembre 2009 4 24 /09 /septembre /2009 12:42

A l'appel d'Ensemble contre la peine de mort :


Pour la 7e Journée mondiale Contre la Peine de mort de 2009, la Coalition mondiale appelle les pays ayant ratifié la Convention internationale relative aux droits de l’enfant à respecter leurs engagements et à ne plus exécuter de mineurs. Cet appel concerne plus particulièrement les quatre pays qui continuent à exécuter des mineurs : l’Arabie saoudite, l’Iran, le Soudan et le Yémen.
La pétition leur sera remise le 20 novembre 2009, date du 20e anniversaire de la Convention.


En 2007, onze mineurs (personnes mineures au moment du crime pour lequel elles ont été condamnées) ont été exécutés : huit en Iran, deux en Arabie saoudite et un au Yémen. En 2008, au moins huit mineurs ont été exécutés en Iran selon Amnesty International et au moins 140 autres étaient dans les couloirs de la mort, selon l’organisation Stop Child Executions. Au premier semestre 2009, au moins cinq mineurs ont déjà été exécutés : trois en Iran et deux en Arabie saoudite.

Au Soudan, quatre adolescents de 17 ans seraient actuellement jugés pour avoir participé aux attentats de Khartoum, tandis qu’un mineur âgé de 17 ans et un autre, qui serait âgé de 16 ans, auraient été condamnés à mort en juillet et août 2008 selon le Rapporteur spécial des Nations unies sur la situation des droits de l'homme au Soudan. Selon la Convention internationale relative aux droits de l’enfant « ni la peine capitale ni l'emprisonnement à vie sans possibilité de libération ne doivent être prononcés pour les infractions commises par des personnes âgées de moins de dix-huit ans » (art.37).

A l’occasion du 20e anniversaire de la Convention internationale relative aux droits de l’enfant et de la Journée mondiale contre la peine de mort, nous, les signataires, appelons les autorités d’Arabie saoudite, d’Iran, du Soudan et du Yémen à respecter leurs engagements internationaux et à ne plus exécuter de mineurs !


Signez la pétition en ligne : cliquez ici

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20 septembre 2009 7 20 /09 /septembre /2009 19:32

Appel lancé par RESF (dont la LDH est signataire) :

 

« Le maintien de l’unité familiale est une règle immuable, générale, plus encore un droit, qui s’applique à toutes les familles, qu’elles soient ou non en situation régulière. Il est donc inenvisageable de séparer les enfants de leurs parents lors du placement en centre de rétention administrative ».

Eric Besson, juin 2009, Réponse à F.C.

 

 « Les États parties veillent à ce que l'enfant ne soit pas séparé de ses parents contre leur gré, à moins que les autorités compétentes ne décident, sous réserve de révision judiciaire et conformément aux lois et procédures applicables, que cette séparation est nécessaire dans l'intérêt supérieur de l'enfant. »

Convention internationale des droits de l’enfant (art.9),

 

Les étrangers privés du droit au séjour par une loi sans cesse plus restrictive sont des travailleurs. Ce sont aussi souvent des pères et des mères de familles, « coupables » d’être venus vivre en France, « coupables » d’y avoir fondé ou reconstitué une  famille, « coupables » de vouloir pour eux-mêmes et  leurs enfants un avenir meilleur. Ces familles en danger sont, pour un grand nombre d’entre elles, protégées par la solidarité et la mobilisation actives autour d’elles.

 

Mais quand les autorités préfectorales interpellent un père, une mère ou toute une famille et les envoient dans des prisons pour étrangers en vue d’une expulsion, cet enfermement administratif ignore l’intérêt supérieur de l’enfant, viole la Convention Internationale des Droits de l’Enfant :

-          Aucun enfant ne sort indemne de son enfermement arbitraire, de son arrachement brutal au milieu dans lequel il vit, à son école et à ses copains.

-          Aucun enfant n’échappe à un traumatisme majeur, quand il a vu son père entre deux policiers, menotté et traité  comme un criminel.

-          L’expulsion familiale est une humiliation collective dont personne ne se remet, les enfants moins que tout autre.

-          L’expulsion d’un père ou d’une mère est un tremblement de terre qui détruit parents et enfants jour après jour. Celui qui est frappé perd tout à la fois son compagnon, ses enfants, son travail, la vie qu’il a construite et se retrouve, démuni de tout, déposé sur le tarmac d’un aéroport où personne ne l’attend.

-          Le conjoint et les enfants demeurés en France, privés d'un père ou d'une mère, restent sans ressources, sans appui, au minimum pour des mois, le plus souvent pour des années, parfois pour toujours. Qui pourra mesurer et dire leur souffrance ? Pour beaucoup, c’est un lent engloutissement dans le silence. Il faut survivre, trouver des ressources, espérer un retour qui ne vient pas, tenir, replié sur sa honte ou alors, comme l’espèrent préfets et ministres, partir, acculés par le désespoir et le dénuement.

 

Le ministre qui légitime l’emprisonnement des enfants au nom de l’unité familiale la méprise souverainement dès lors qu’il s’agit de démembrer une famille en expulsant l’un des deux parents, le père le plus souvent ou, parfois, la mère. La liberté qu’il accorde aux parents d’abandonner leurs enfants pour leur éviter leur enfermement est une monstruosité. Le placement de mineurs en centre de rétention, leur expulsion éventuelle, leur existence bouleversée sont insupportables. Nous ne les admettons pas

 

Mais nous demandons aussi que soit mis un terme à la traque des familles.

-          Le maintien de l’unité familiale doit devenir la règle et ne plus servir de prétexte à l’enfermement d’enfants.

-          Le droit de vivre en famille dans la sécurité et le droit à la scolarité doivent être reconnus de façon intangible.

-          Le démembrement des familles doit être proscrit.

-         Les parents qui ont été expulsés en violation de ces principes doivent être rapatriés.

 

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Sur la base de cet appel, RESF organisera

 

- à Paris à partir du 20 septembre un rassemblement de signataires (associations, personnalités, citoyens)

qui se relaieront chaque dimanche de 17 h à 18 h sur le parvis de Notre-Dame, face à la Préfecture de police de Paris, pour dénoncer une politique migratoire qui fait bon marché des droits de l’Homme en général et de ceux de l’enfant en particulier.

 

- partout en France au cours des mois d’octobre et de novembre, des initiatives sur la défense des droits de l’Enfant, des jeunes et des familles sans papiers.

 

Nous vous invitons à participer nombreux et à faire participer autour de vous à cette campagne !

 

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5 septembre 2009 6 05 /09 /septembre /2009 07:33

Alors que cette semaine plus de 6,6 millions d'enfants ont fait leur rentrée scolaire... :

- Chen, 4 ans, contraint de vivre caché à Clermont-Ferrand, n'a pas pu faire sa rentrée des classes.
Lu à ce sujet dans France Soir : "Chen n’est pas venu avant-hier à l’école Nestor-Perret. « C’était trop dangereux, ses parents ont peur et nous craignons qu’ils soient arrêtés », explique Corine Mialon, membre de RESF (Réseau éducation sans frontières) qui soutient la famille, comme diverses associations, des parents d’élèves et des élus de la ville. Une peur qui amène le couple à vivre désormais caché et à ne plus répondre au téléphone. « L’Etat français leur demande de retourner en Chine et de demander, par la suite, un visa pour la France, mais on sait bien que c’est impossible ! » s’emporte Marie de la Ligue des droits de l’homme (LDH). La famille avait ordre d’embarquer pour Pékin, mercredi soir, mais elle a choisi de ne pas le faire et de se cacher sous la protection de RESF. Une décision risquée, assumée par leurs défenseurs. Tous implorent le préfet du Puy-de-Dôme, Patrick Stéfanini, « de ne pas s’entêter et de régulariser les Tang-Zhou »".
Bien que le cartable de Chen était prêt, il n'a pas pu faire sa rentrée scolaire. « C’est dommage parce que symboliquement on aurait bien aimé qu’il rentre pour montrer que les enfants ne doivent pas subir ce genre de situation », souligne Fabienne Irondelle, de la FCPE (parents d’élèves) dans un article de La Montagne.

- Mohamed, en Isère, privé de ses parents pour sa rentrée.
Lu dans Le Dauphiné Libéré : "À huit ans, Mohammed, le cadet d'un famille de trois enfants, rentrait hier à l'école. CE2, Pont-du-Drac, Fontaine, un bonhomme parmi d'autres. Mais lui a traversé son été caché, «  traqué » dixit Sylvie Labatte membre de RESF (Réseau d'Education sans frontières) quand ses camarades passaient leurs journées au grand jour. Eux dehors, lui dedans. Eux avec leurs parents à la rentrée des classes, lui sans maman Mahjouba, restée cloîtrée dans un lieu tenu secret pour ne pas s'exposer à la lumière, source de toutes les craintes, notamment d'une arrestation policière.Karine Leveel, l'institutrice nouvellement arrivée, ouvre grand les yeux sur une histoire qu'elle a découverte récemment avec l'effarement d'une première de ce type à gérer. « Mon but, c'est qu'il fasse sa rentrée comme tous les autres ». Impossible, au milieu des flashs. Impossible quand enseignants et soutiens jettent un œil régulier devant le portail où tous redoutent l'arrivée des uniformes".

- Chama Dieumerci Abel Gabriel a cinq ans et demi, devait rentrer en cours préparatoire à Saint-Denis. Il vit déjà séparé de sa maman qui ne peut s’occuper de lui. Son père, qui vit en France depuis 2002, avait demandé en 2006 la régularisation au titre de la circulaire Sarkozy. Ne l’ayant pas obtenue, il est sur le point d’être expulsé en Angola.
Lu dans l'Humanité : "Chama, petit garçon est rentré seul au CP hier, à Saint-Denis. Le tribunal administratif de Cergy-Pontoise a rejeté, hier, le recours contre la procédure d’expulsion de son père, Joao Abel Gabriel, arrêté mercredi dernier et placé en centre de rétention. Depuis, Chama est livré à lui-même".

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15 août 2009 6 15 /08 /août /2009 12:15
Dépêche AFP du 15/08/09 :

Les enfants de parents sans-papiers n'ont pas à séjourner dans un lieu privatif de liberté comme les centres de rétention administrative (CRA), a estimé vendredi la Défenseure des enfants, Dominique Versini, invoquant la Convention internationale des droits de l'enfant.

Plutôt que de les placer en CRA, elle préconise d'assigner à résidence les familles avec enfants visées par un arrêté de reconduite à la frontière.

"La solution de l'assignation à résidence (domicile ou hôtel) de la famille pendant le temps de la procédure administrative" permettrait de concilier deux principes contenus dans la Convention internationale des droits de l'enfant, affirme la Défenseure des enfants.

L'article 37 de cette convention prévoit que "nul enfant ne soit privé de liberté de façon illégale ou arbitraire: l'arrestation, la détention ou l'emprisonnement d'un enfant doit être en conformité avec la loi, être qu'une mesure de dernier ressort et être d'une durée aussi brève que possible".

L'article 9 prévoit quant à lui que "l'enfant ne soit pas séparé de ses parents contre leur gré".

"S'il est évident que des enfants qui n'ont pas commis d'infraction n'ont pas à séjourner dans un lieu privatif de liberté, la séparation d'avec leurs parents (...) ne saurait constituer une solution satisfaisante pour les enfants qui vont vivre une épreuve traumatisante pendant une période pouvant aller jusqu'à 32 jours", juge la Défenseure.

Bien qu'aient été créés des "espaces familles" dans quelques CRA, "ceux-ci demeurent mal adaptés à la vie quotidienne des enfants", poursuit-elle en soulignant que "beaucoup d'enfants ont dû interrompre brutalement leur scolarité et présentent souvent des signes de souffrance psychique (troubles du sommeil, mutisme, maux de ventre, dépression...)".

La Défenseure des enfants demande en outre que soient produites les statistiques officielles du nombre d'enfants ayant séjourné en CRA sur les 12 derniers mois, de la durée de leur séjour et du nombre de familles avec enfants réellement reconduites à l'issue de ce séjour.

Mercredi, la Ligue des droits de l'Homme (LDH) avait demandé dans une lettre ouverte au ministre de l'Immigration Eric Besson, de "mettre fin à cette inversion du droit qui ignore la spécificité de l'enfance et met notre pays dans une situation inacceptable au regard de ses engagements internationaux".

"L'intérêt supérieur de l'enfant est bien, d'abord et avant tout, de ne pas être séparé de ses parents : le maintien de l'unité familiale constitue dès lors la priorité des pouvoirs publics", avait répondu le ministre dans un communiqué.

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