Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
25 janvier 2010 1 25 /01 /janvier /2010 11:39

RESF.jpgAprès un contrôle d’identité, il est placé au centre de rétention de Vincennes depuis dimanche 17 janvier. Réveillé samedi 23 janvier à 4h00 du matin, Mohamed est expulsé le même jour à 7h35 vers le Maroc, sans pouvoir dire au revoir ni à son père malade ni à ses amis.

En mars 2004, Mohamed arrive en France à l’âge de 13 ans et quelques jours, quelques jours trop tard ! S’il était arrivé avant 13 ans il serait aujourd’hui régularisé ! Il s’installe alors chez son père qui vit et travaille en France depuis 1977. Scolarisé au collège la Nacelle à Corbeil-Essonne, il entre en classe de cinquième, quatrième puis troisième et obtient son CFG. En 2007 à la demande de son père, il est pris en charge par la Fondation d’Auteuil à la Maison Louis Roussel de Massy. Cette fondation reconnue d’utilité publique depuis 1929, honore un partenariat constructif avec l’Etat et a pour objectif la construction et l’insertion professionnelle du jeune.

Mohamed, avec l’aide de l'institution, de ses éducateurs et de son père, construit son projet individuel et professionnel de formation. Il obtient en 2008, un CAP en maintenance des bâtiments de collectivité. A sa majorité en mars 2009, devant cet élève sérieux volontaire et méritant, l'Aide Sociale à l'Enfance n'hésite pas à lui signer un contrat jeune majeur pour l'accompagner dans son projet, contrat que Mohamed respecte parfaitement. Il poursuit ses études, en septembre 2009 ; il s’incrit en BAC professionnel Hygiène et environnement au lycée Valmy de Colombes - filière prometteuse en débouchés et en poursuite d’étude.

Tous les jours, Mohamed qui habite Massy, passe 4h00 dans les transports.

Ses éducateurs, son père, ses professeurs et toute l’équipe éducative du lycée saluent sa volonté au travail, son sérieux et son parcours exemplaire.

Mohamed a choisi la France, pays des Droits de l’Homme pour vivre. Le 26 novembre 2009 il dépose en sous préfecture une demande pour un titre de séjour, sans réponse avant son arrestation.

Il fait du sport, il a un vrai projet professionnel, une structure pour l’accompagner, des amis et une famille.
 
Mohamed n’est-il pas intégré ?

 
Aujourd'hui, nous, enseignants, élèves, parents d'élèves, éducateurs, amis, citoyens nous ne comprenons pas ce paradoxe.
Pourquoi l'État qui a acompagné Mohamed depuis son arrivée en France, pourquoi l’État qui a fourni tant d'efforts pour faire de Mohamed ce qu'il est devenu aujourd'hui, un jeune en pleine intégration, pourquoi aujourd’hui l’État l’abandonne-t-il ?

Mohamed Abourar doit pouvoir revenir !


Signez la pétition en ligne, en cliquant ici

Partager cet article
Repost0
25 janvier 2010 1 25 /01 /janvier /2010 07:31

Communiqué commun Inter-LGBT, SOS homophobie, Collectif éducation contre les LGBTphobies en milieu scolaire (FCPE / Ferc-CGT / FIDL / FSU / Sgen-CFDT / Unef / UNL / Unsa-Education) :

 

Une production rennaise monte actuellement un film d'animation poétique destiné à aborder les relations amoureuses entre personnes du même sexe auprès des enfants de CM1 et CM2 .

Pourtant soutenu par de nombreux partenaires (notamment le ministère de la Jeunesse et des Sports, le Conseil régional de Bretagne, les Conseils hénéraux des Côtes d'Armor et du Finistère, la Ville de Rennes, la Ligue de l’enseignement 35, SOS homophobie, le Centre GLBT de Rennes et le Centre national de la cinématographie etc…), cet outil pédagogique doit faire face à une levée de boucliers homophobes visant à démolir ce projet de sensibilisation à la diversité en direction des publics jeunes.

Le média en ligne tetu.com a fait savoir le 23 janvier dernier que le ministère de l'Éducation nationale, par le biais de l'inspection académique d'Ille-et-Villaine, cédant sous la pression d'associations ultra-conservatrices, a souhaité retirer son logo de ce projet pédagogique qui vise à « apporter une meilleure représentation des relations amoureuses entre les personnes du même sexe ». Le ministère de la Jeunesse et des Sports subit des pressions pour qu'il en soit de même.

Pour les initiateurs du projet « Le Baiser de la Lune » , il s'agit de « lutter contre l’homophobie survenant à l’adolescence », en expliquant aux élèves d'école primaire du cycle 3 qu'il existe « différentes façons de s’aimer ».

Il n'en fallait pas plus pour que des associations ou des sites connus pour leurs positions idéologiques très conservatrices, dont l'objectif est « de sensibiliser l’opinion sur les droits de l’enfant, prévenir des dangers de l’homoparentalité, et fournir les arguments nécessaires à la défense de la famille » se lancent dans deux pétitions intitulées pour l'une « « Halte aux incitations homosexuelles dans les écoles primaires ! » et pour l'autre « Halte à la propagande en faveur de l’homosexualité au sein de l’école » adressées à différentes institutions partenaires du projet.

Pour ces opposants au projet pédagogique incriminé, « ce sont nos enfants qu’il s’agit de défendre, c’est leur intégrité mentale qui est menacée par ce genre de projet, avec la complicité active de la puissance publique ! », estimant même qu'une telle initiative risque de « pervertir » les élèves.

Il est surprenant, alors que l'homosexualité est dépénalisée depuis presque trente ans, que la majorité de nos concitoyens ont enfin compris que l'orientation sexuelle ne fonde pas à elle seule une identité, que l'amour pour une personne de même sexe, s'il n'est pas majoritaire, n'en est pas pour autant anormal, il est surprenant donc que de telles pétitions outrancières, caricaturales de bêtise puissent encore inquiéter les pouvoirs publics et les faire réagir avec autant de frilosité. Ceci est d'autant plus étonnant que les circulaires adressées aux chefs d'établissements scolaires pour les rentrées 2008 et 2009 leur ont précisé que « la communauté éducative doit faire preuve de la plus grande vigilance et de la plus grande fermeté à l'égard de toutes les formes de racisme, d'antisémitisme, d'homophobie et de sexisme. Tout propos, tout comportement qui réduit l'autre à une appartenance religieuse ou ethnique, à une orientation sexuelle, à une apparence physique, appelle une réponse qui, selon les cas, relève des champs pédagogique, disciplinaire, pénal ou de plusieurs d'entre eux ».

La question n'est pas de risquer de « pervertir » les élèves, l'accusation est tellement stupide qu'elle ne mérite même pas d'être relevée, la question est de savoir quoi faire devant la haine et les préjugés homophobes qui conduisent de nombreux jeunes à se suicider , à tenter de le faire ou à adopter des comportements à risque pour eux-mêmes tant ce rejet les conduit à un déni voire un dégout d'eux-mêmes.

Nous, organisations signataires du présent communiqué, ne pouvons admettre que le ministère de l’Éducation nationale, par cette frileuse reculade, refuse de remplir sa mission d’éducation à la sexualité et à la citoyenneté, cautionnant ainsi les lobbys ultra-conservateurs, chantres de l'ordre moral.

La lutte contre les discriminations, quelles qu'elles soient, doit être soutenue par les pouvoirs publics et notamment par les instances publiques chargées de l'éducation et de la formation. Le respect et la tolérance sont bien des valeurs républicaines qui ont toute leur place dans l'enseignement et à ce titre, les projets qui vont en ce sens méritent d'être promus et diffusés.

Aussi, nous exigeons que les pouvoirs publics mettent tout en œuvre pour faire reculer les préjugés et les discriminations relatifs à l'orientation sexuelle et à l'identité de genre, y compris en participant au financement de projets pédagogiques et éducatifs destinés à cet objectif, qu'ils aient lieu aussi bien au lycée, au collège ou dans le premier degré.

L’actualité, et cette situation notamment, montre qu’il est urgent que le ministre de l’Éducation nationale, comme il s’y était engagé, ouvre enfin rapidement les vrais travaux du groupe de travail sur les discriminations aux organisations expertes, et ne se contente pas de les auditionner.

Nous lui demandons de revenir sur sa décision et de soutenir effectivement ce projet comme initialement il s’y était engagé.

 

Partager cet article
Repost0
10 décembre 2009 4 10 /12 /décembre /2009 11:54

La section locale de la LDH sera présente au Noël solidaire de Malakoff qui se tiendra le mardi 15 décembre à partir de 18h place du 11 novembre.

Partager, échanger, se rencontrer, c’est dans un esprit convivial que Malakoff célèbre Noël, la fête des petits et grands enfants. Le marché solidaire, regroupant les stands de nombreuses associations de la ville, régale vos yeux et vos papilles.
Spécialités culinaires, objets artisanaux, etc. sont vendus au profit des associations qui présentent à cette occasion leurs activités.

Partager cet article
Repost0
20 novembre 2009 5 20 /11 /novembre /2009 17:37

Les droits de l'enfant dans la France de 2009 :

 

Si votre enfant a...

 

3 mois ou même moins : si vous êtes sans papiers, il pourra être expulsé après avoir passé jusqu'à 32 jours dans un centre de rétention ... dans son intérêt, dit Eric Besson, ministre de l'immigration et de l'identité nationale.

 

3 ans ou même moins : s'il est considéré comme agité ou « sournois », on pourrait le repérer comme futur délinquant. C'est ce que proposait en 2006 un rapport parlementaire.

 

6 ans : il est élève de l'école primaire, donc enregistré dans le fichier « Base Elèves ». Des données personnelles « sensibles » le concernant, et vous concernant, seront centralisées dans une base de données qui en conservera certaines pendant... 35 ans.

 

6 ans encore : si vous êtes sans papiers, il pourra être arraché à son école avant d'être expulsé vers un pays où il ne pourra plus s'instruire. Pourtant la loi française garantit le droit à l'éducation à tout enfant vivant sur le sol de la République.

 

6 ans toujours : il pourra être arrêté à la sortie de l'école et être placé en garde à vue sans que ni vous ni les enseignants de son école soient avertis... cela s'est passé à Floirac (Gironde) en juin 2009.

 

13 ans : il peut être inscrit dans le fichier « Edvige » version 2009, même s'il n'a commis aucune infraction, si un policier ou un gendarme pense que son « activité » peut « porter atteinte à la sécurité publique », en notant son « origine géographique » (décret du 16 octobre 2009).

 

15 ans : il pourra voir entrer à l'improviste dans sa classe des gendarmes qui lâcheront un chien policier pour chercher de la drogue dans ses affaires, et on pourra lui demander de se déshabiller dans un local de son collège... c'est arrivé à Marciac et à Pavie (Gers) en 2008.

 

Et pourtant...

 

20 novembre 2009 : la Convention internationale des droits de l'enfant (CIDE) a vingt ans. Elle protège les droits des enfants, jusqu'à l'âge de 18 ans...

 

Article 3 de la CIDE : « Dans toutes les décisions qui concernent les enfants, qu'elles soient le fait des institutions publiques ou privées de protection sociale, des tribunaux, des autorités administratives ou des organes législatifs, l'intérêt supérieur de l'enfant doit être une considération primordiale ».

 

La France a ratifié la CIDE… Et si on prenait les droits de l'enfant au sérieux ?



Partager cet article
Repost0
20 novembre 2009 5 20 /11 /novembre /2009 11:07

Communiqué de la LDH : 

 

Les pouvoirs publics français actuels ont une bien étrange manière de célébrer le vingtième  anniversaire de la Convention internationale des droits de l'enfant.

 

C'est la suppression annoncée de la Défenseure des enfants, alors que le Comité international pour les droits de l'enfant vient de demander le renforcement de son rôle et de ses moyens. C'est le fichage des enfants au soupçon, dès l'âge de 13 ans, dans « Edvige 2 », notamment en prenant en compte leur « origine géographique ». C'est la démolition de la justice des mineurs, jusqu'à prévoir la possibilité d'emprisonner un enfant dès l'âge de 12 ans, et le remplacement du tribunal pour enfants par le tribunal correctionnel dès 16 ans en cas de récidive. C'est le placement en centres de rétention d'enfants, et même parfois de nourrissons, ce qu'Eric Besson appelle « recevoir dignement » et assurer de « bonnes conditions de vie de ces familles ».

 

Si l'on ajoute que dans le cinquième pays le plus riche du monde 2,8 millions d'enfants vivent sous le seuil de pauvreté, et que l'on peut y voir un enfant de 6 ans arrêté à la sortie de l'école, sans que les parents ni les enseignants en soient prévenus, et placé en garde à vue (Floirac, juin 2009), ou encore un chien policier lâché à l'improviste dans une classe de collège (Marciac, novembre 2008), on mesure à quel point la jeunesse est devenue pour les gouvernants une sorte de nouvelle « classe dangereuse » qu'il faudrait systématiquement mettre au pas, surveiller et punir.

 

La LDH combat cette politique de la peur. Elle refuse qu’en matière de délinquance des mineurs on manipule les chiffres, que le tout-répressif prime les réponses sociales, éducatives et thérapeutiques, le soutien des familles, l’accès aux soins des enfants et adolescents en difficulté.

 

Une société qui a peur de ses enfants a peur de l'avenir. Un pouvoir qui voit la jeunesse comme un danger fait reculer les libertés et l'égalité de tous. Il y a urgence à prendre les droits de l'enfant au sérieux.

Partager cet article
Repost0
20 novembre 2009 5 20 /11 /novembre /2009 09:39
Pour commémorer les 20 ans de la Cide (Convention internationale des droits de l’enfant), la section de la Ligue des droits de l’Homme de Châtenay-Malabry et la FCPE-92 vous invitent à une conférence-débat le jeudi 26 novembre 2009 à 20h30 à l’Espace-Seniors, square Léo-Lagrange, à Châtenay (situé entre les n°293/295 av. de la Division-Leclerc).

Au programme : "La France a ratifié la Convention : où en est-on aujourd’hui de l’application ?"
Le débat sera animé par :
· Mireille FREMONT-POUPARD (LDH)
· Véronique DECKER (CNRBE, Collectif National Refus Base-élèves)
· Armelle GARDIEN (RESF)
· et, sous réserve, par un intervenant de la CIMADE

Section de Châtenay-Malabry
B.P. 76 à 92293 Châtenay-Malabry, ldh.chatenay@free.fr
Partager cet article
Repost0
19 novembre 2009 4 19 /11 /novembre /2009 11:40
Bien qu'ils relèvent de la protection de l'enfance, les mineurs isolés étrangers sont en France rarement traités comme des enfants en danger. Les conseils généraux et associations sont en butte à un vide juridique qui empêche d'inclure ces enfants dans un cursus éducatif, de formation ou même de soins.
Ce vide juridique, au plan national comme européen, est d'autant plus criant à l'heure ou l'on célèbre le 20ème anniversaire de la Convention internationale des droits de l'enfant.
Mince espoir d'évolution, Eric Besson, le ministre de l'Immigration a annoncé le 9 novembre qu'un groupe de travail sur le sujet lui présentera ses propositions dans les prochaines semaines.

Dossier complet à consulter dans la Gazette Santé-Social


Partager cet article
Repost0
19 novembre 2009 4 19 /11 /novembre /2009 09:59

A l'initiative de la Ligue des droits de l’Homme, une séance spéciale (à partir de 6 ans) se tiendra le vendredi 20 novembre 2009 à 14h au Cinéma La Sélect .

 

 DROITS AU CŒUR, Programme de courts-métrages, Canada, 1999, 40mn
http://www.filmsduparadoxe.com/droits.html

 

« L’orange » : Des écoliers découvrent les vertus du partage et de la solidarité...
« Papa » : Un enfant réussit à gagner l’attention de son père trop occupé par son travail...
« Porte à porte » : Pour se défendre contre les grands dans la cour de récréation, il faut découvrir des solutions à la hauteur de ses moyens…
« 1, 2, 3, Coco » : Une petite fille peut compter sur le dynamisme de son enseignante pour vaincre sa peur des chiffres...
« Une famille pour Maria » : Adoptée par une famille, une petite fille d’Amérique Latine surmonte ses difficultés d’adaptation...
« T.V. Tango » : Quatre enfants, subissant toutes sortes de désagréments sous l’influence de la télévision, décident de s’en détourner grâce à des jeux inventifs...
 
Véritable plaidoyer en faveur de l’enfance, « Droits au cœur » est un programme de courts-métrages conçus au point de rencontre de la pédagogie et de la création artistique. A partir des divers articles de la Convention des Nations Unies sur les Droits de l’Enfant, des pédagogues et des cinéastes d’animation ont privilégié certains thèmes et réalisé des films sans parole qui peuvent être regardés dans les pays du monde entier.
Sont ainsi évoqués des droits parmi les plus élémentaires et fondamentaux : le droit de manger à sa faim, le droit d’être entendu, le droit au respect, le droit d’apprendre en toute dignité, le droit à une famille ou encore le droit à des loisirs sains.
Voici une belle occasion d’échanges avec les enfants autour de sujets qui les touchent de près.
 
Avec en complément de programme : « Mon petit frère de la lune » qui, à travers le récit d’une petite fille évoquant son petit frère autiste, permet d’aborder le droit à la différence.

 

Pour les classes, tarif : 3 Euros. Un dossier de presse sera remis à chaque enseignant le jour de la séance. Une discussion avec les élèves sera proposée à l’issue de la projection.
 
Réservation auprès de Stéphanie Chayla au 01 46 68 79 79.

 

 

Cinéma La Sélect - 10 avenue de la Division Leclerc - 92 160 Antony

http://leselect.antony.free.fr/

Partager cet article
Repost0
19 novembre 2009 4 19 /11 /novembre /2009 08:58

Dépêche AFP du 19/11/09 :

Séparations familiales conflictuelles et sort des enfants étrangers constituent les principaux motifs de saisine de la défenseur des enfants qui présente son rapport annuel le 20 novembre, et dont la fonction risque d'être englobée dans celle plus large d'un "défenseur des droits".

Sur les 2.157 réclamations traitées de juillet 2008 à juin 2008 (un chiffre en hausse de 9,4% sur un an), 46% concernent des séparations familiales conflictuelles et portent notamment sur les droit de visite et de garde, indique ce rapport d'activité.
Deuxième motif de saisine (16%): les mineurs étrangers et surtout les familles d'étrangers avec enfants, placées en centres de rétention ou demandant un regroupement familial.

"La défenseure des enfants n'a pas vocation à entraver l'application des lois sur l'immigration ou le séjour des étrangers en France, mais tente de faire émerger la notion de l'intérêt supérieur de l'enfant", écrit la défenseur Dominique Versini en parlant de "situations très douloureuses humainement".
Elle rappelle que "selon la Convention internationale des droits de l'enfant (Cide), les enfants qui n'ont commis aucune infraction n'ont pas à séjourner dans un centre de rétention administrative qui est un lieu privatif de liberté".
Le rapport pointe également les difficultés d'accès aux soins et la non scolarisation des enfants étrangers à Mayotte.

Législation des mineurs
Au chapitre des avis et recommandations, la défenseur des enfants regrette que le projet de Code de justice pénale des mineurs s'inscrive "dans une dynamique strictement judiciaire au détriment de l'intérêt supérieur de l'enfant".
En juin dernier, le Comité des droits de l'enfant de l'ONU, rappelle-t-elle, s'est dit préoccupé "par la législation (française) en ce domaine qui tend à favoriser les mesures répressives plutôt que les mesures éducatives".

En matière d'adoption, Dominique Versini souhaite réaffirmer "le caractère nécessairement très exceptionnel de la déclaration d'abandon", qui permet de procéder à l'adoption d'un enfant sans le consentement de ses parents.
Elle doit théoriquement remettre son rapport au président de la République le 20 novembre, date du vingtième anniversaire de la Cide.

Disparition programmée
Elle présentera la même jour à la Sorbonne les résultats d'une consultation nationale, "Parole aux jeunes" : 200 propositions pour construire ensemble leur avenir" élaborées pendant 14 mois par quelque 2.500 jeunes autour de dix thèmes comme la famille, la vie privée et internet, ou encore les discriminations ou le handicap.
Le poste de défenseur des enfants a été institué par une loi de mars 2000. Il a d'abord été occupé par Claire Brisset remplacée en 2006 par Dominique Versini dont le mandat court normalement jusqu'en 2012.

Un projet de loi du 9 septembre propose la création d'un défenseur des droits dont les attributions engloberaient celles aujourd'hui exercées par le défenseur des enfants, le médiateur de la République et la Commission nationale de déontologie de la sécurité.
Dominique Versini, qui n'a pas été consultée sur ce projet de loi, y voit "un dilution" et "un affaiblissement" des missions de l'autorité indépendante qu'elle dirige, alors qu'elle a été élue en septembre dernier présidente du réseau européen des défenseurs des enfants regroupant 35 membres dans 28 états.
Elle a reçu le soutien de nombreuses associations œuvrant pour les enfants, et une pétition dénonçant le risque de disparition de sa mission spécifique a recueilli à ce jour quelque 42.000 signatures.

 

Partager cet article
Repost0
12 novembre 2009 4 12 /11 /novembre /2009 13:08

Communiqué commun Association nationale d’assistance aux frontières pour les étrangers (Anafé) – Association Montgolfière – Association Toits du Monde - Orléans – Coordination française pour le droit d’asile (CFDA) – Défense des enfants international (DEI-France) – Fédération de l’entraide protestante (FEP) – Hors la rue – Réseau éducation sans frontière (RESF) :

 

A l’approche du vingtième anniversaire de la convention internationale relative aux droits de l’enfant, le ministère de l’Immigration, de l’intégration, de l’identité nationale et du développement solidaire va devoir  tirer des conclusions des travaux du groupe qu'il a réuni sur la situation des "mineurs étrangers isolés", composé de représentants de différents ministères, d'institutions et d'associations.

 

Tout en reconnaissant l'intérêt des travaux menés par ce groupe – qui n’ont cependant pas permis d’aboutir à un diagnostic partagé, nos associations regrettent que la nécessité de respecter en toutes circonstances les droits des mineurs ne soit pas retenue par l'administration.

 

Nos organisations, dont certaines ont été invitées à ce débat, avaient remis aux membres du groupe de travail des recommandations Pour une application du droit commun dans la prise en charge des mineurs isolés étrangers en quête d’asile et de protection (en pièce jointe) et tiennent à en réitérer certaines, telles que :

 

-      l’exigence de prohibition de l’enfermement de tout mineur isolé, notamment en zone d’attente, incompatible avec la nécessité de sa protection ;

-      la nécessité d’abandonner le recours à l’expertise médicale pour tenter de déterminer l’âge des personnes se présentant comme mineures ;

-         le caractère impératif de la mise en œuvre d’une protection renforcée des mineurs demandeurs d’asile ;

-         la délivrance de plein droit d'un titre de séjour au jeune majeur ayant fait l'objet d'une mesure de protection ;

-         le caractère indispensable d’une réelle application des mesures de protection de l’enfance, y compris du point de vue sanitaire ;

-         la nécessaire prise en compte de tous les éléments de danger afin de mieux protéger les mineurs isolés étrangers ;

-         la nécessité de mettre en place des mesures de protection spécifiques concernant les mineurs en situation de traite, sous la responsabilité du juge des enfants.

 

C’est donc avec la plus grande inquiétude, dans un contexte de suppression annoncée de l’institution de la Défenseure des enfants et d’incertitude quant au financement du dispositif de protection de l’enfance à Paris dit Versini, que nos organisations attendent l’officialisation des conclusions ministérielles sur le sujet.

 

A rebours des pratiques actuelles de l'administration, la protection des mineurs isolés doit primer sur la politique de gestion des flux migratoires.

 

 

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Ligue des Droits de l'Homme : LDH Bagneux-Malakoff-Montrouge
  • : Présentation des actions de la LDH dans le sud du département des Hauts-de-Seine
  • Contact

Recherches Sur Ce Site