Depuis le 9 avril 2009, Véronique Basilien, correspondante locale de la Halde (Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l’égalité) dans les Hauts-de-Seine, assure une permanence à Bagneux tous les jeudis de 9h30 à 12h à la Maison de la justice et du droit (8 bis rue de la Sarrazine). Pour la rencontrer, il convient de prendre rendez-vous au 01 46 64 14 14.
Elle a pour mission d’accueillir les personnes souhaitant déposer une réclamation à la Halde, les informer de leurs droits, les aider à constituer leur dossier de réclamation, contribuer à la
résolution de leurs difficultés ou encore les réorienter. La Halde est compétente pour toute différence de traitement illégale fondée notamment sur l'origine, le sexe, la situation de famille,
l'apparence physique, le patronyme, l'état de santé, le handicap, les caractéristiques génétiques, les mœurs, l'orientation sexuelle, l'âge, les opinions politiques, les activités
syndicales, l'appartenance ou de la non-appartenance, vraie ou supposée, à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée, directe ou indirecte.
Pour en savoir plus sur la Halde : www.halde.fr
Véronique Basilien répond aux questions de la section locale de la LDH :
1- Quel bilan peut-être dressé des travaux de la Halde dans les Hauts-de-Seine ?
La mise en place du dispositif de correspondants locaux bénévoles, formés aux enjeux de la lutte contre les discriminations est l’une des priorités de la
Halde, qui reçoit un nombre toujours croissant de réclamations : plus de 19 000 saisines depuis sa création, dont 7788 en 2008. Le but est de permettre un accompagnement de
proximité.
L’expérimentation du dispositif permet de préciser que, comme au niveau national, les principaux critères de discrimination pour lesquels sont saisis les correspondants locaux sont l’origine
(25%, contre 29 % au niveau national), puis la santé et le handicap (17%, contre 21 %). Les domaines de réclamations pour lesquels les correspondants sont le plus sollicités sont les
mêmes qu’au niveau national : l’emploi arrive en tête (60% contre 50%), suivi par les services publics (9%, contre 18%).
2- Pourquoi installer une permanence de la Halde à Bagneux ?
La Halde a fait le choix d’implanter ses futures permanences dans des lieux identifiés comme lieux d’accès au droit que les personnes connaissent et où elles peuvent prendre
conseil. Elles sont prioritairement installées dans des Maisons de la justice et du droit (MJD) ou des Points d’accès au droit. En lien avec les autorités judiciaires du département, le choix
s’est porté sur les MJD de Gennevilliers au nord et des Blagis au sud. Cette dernière étant sur le territoire de Bagneux, ma permanence se tient dans cette commune.
3- Qu’attendez-vous du milieu associatif dans la lutte contre les discriminations ?
Les MJD sont des lieux partenariaux qui
permettent un travail en réseau. La Halde peut ainsi mieux faire connaître les discriminations auprès de tous afin de faire évoluer les pratiques et les mentalités. De tels lieux
facilitent, le cas échéant, une réorientation effi cace : quand une affaire est en dehors du champ de compétence de la Halde, les correspondants réorientent les particuliers
se présentant à leurs permanences vers des interlocuteurs institutionnels - le délégué du procureur, le médiateur de la République, les conciliateurs de justice -, associatifs ou syndicaux
en mesure de leur apporter une réponse et un soutien le plus rapidement possible. Les associations peuvent par ailleurs solliciter la délégation régionale de la
Halde autour de motifs de discriminations. La Halde prend parfois l’initiative de fédérer des dynamiques associatives (par exemple, une journée de travail sur le thème de la
discrimination aux associations recevant du public et accompagnant des victimes).