Dans un article en date du 11 novembre, l'agence de presse africaine Apa note que "des élus français se mobilisent pour contrer l'expulsion de sans-papiers de
leurs communes".
Le journal a notamment pris le cas des parrainages républicains effectués à Bagneux :
"Ce parrainage républicain est un soutien aux sans papiers qui vivent dans l'inquiétude des arrestations.Tout est compliqué pour eux. C'est donc une façon pour nous de les soutenir moralement
mais aussi dans leurs démarches quotidiennes ", a déclaré la député-maire de Bagneux, Marie-Hélène Amiable, marraine d'un ressortissant algérien. Toutefois si ces députés et maires du département
voient à travers leur parrainage un " acte citoyen ", il n'en demeure pas moins que leur geste est une forme de " protestation " contre la politique du gouvernement français qui veut absolument
atteindre son objectif de 25 000 " éloignements " avant la fin de l'année. Ils ont d'ailleurs dénoncé " les pressions " que les préfets exercent sur eux en leur " exigeant " de ne plus parrainer
des clandestins, acte qui peut compromettre toute expulsion d'étranger en situation irrégulière. "Je le renouvelle aujourd'hui parce que je n'accepte pas les menaces qu'on nous fait oralement ou
par écrit ", martèle cette élue du Parti communiste français (PCF) qui, deux années plus tôt, avait déjà parrainé d'autres sans-papiers. "Je ne suis pas aux ordres des préfets, je suis une élue
de la République par les habitants de ma ville et de ma circonscription. Donc j'entends mener les affaires publiques dans ma ville comme je le souhaite, sans être sous pression ", a-t-elle
prévenu. "Les sans-papiers qui habitent dans ma commune sont des citoyens de cette commune qui, pour certains, travaillent. Leurs enfants vont à l'école à Bagneux. Pour moi donc, c'est des
citoyens comme les autres ", a-t-elle ajouté."