Paru dans Pocket Paris Cité
Gay (29/05/09) [extraits] :
Rassemblement de soutien à Samir, jeune gay algérien risquant une expulsion
Alors que l'homosexualité est pénalisée et socialement réprimée en Algérie, Samir, arrivé en France en 2000 et en couple depuis 3 ans, risque d'être expulsé dans les prochaines heures... [..
.] En soutien à Samir, le Président de l'ARDHIS (Association de Reconnaissance des Droits des personnes Homosexuelles et transsexuelles à l'Immigration et au Séjour) et le Porte-parole de
l'Inter-LGBT (Inter-associative lesbienne, gaie, bi et trans) se rendront au Centre de Rétention Administrative de Bobigny pour le rencontrer. Dans leur communiqué, les organisations signataires
d'un appel de soutien envers Samir soulignent que si la France porte au niveau international le projet de dépénalisation universelle de l'homosexualité, elle renvoie des homosexuels vers des pays
qui la pénalisent et répriment ces personnes. «Il serait inacceptable que la France renvoie vers des pays qui pénalisent l'homosexualité et/ou la transsexualité des ressortissants étrangers qui
se sont établis sur son sol pour précisément tenter de s'en protéger» soulignent l'ARDHIS, l'Inter-LGBT, Les Panthères Roses et la Ligue des Droits de l'Homme de Malakoff. Ces organisations
exigent la libération immédiate de Samir et demandent la mise en place effective en France du droit d'asile pour les personnes persécutées en raison de leur orientation sexuelle ou identité de
genre dans leurs pays d'origine, comme s'y était engagé le Président de la République pendant la campagne pour son élection. Interpellé sur le sort de Samir, notamment par Marie-Hélène Amiable,
députée-maire de Bagneux, Eric Besson, ministre de l'Immigration, n'a pour l'heure pas réagi.
Paru sur Gayclic (publié le 27/05/09) :
Dans un communiqué, l'Inter-LGBT, la LDH, l'ARDHIS, Les panthères Roses et la Commission LGBT des Verts, exigent la libération « immédiate » d'un algérien menacé d'expulsion. Arrivé en France en
2000, Samir (prénom modifié) vivait en couple avec son ami depuis 3 ans. Le 14 mai dernier, Samir est contrôlé par la police à Malakoff (92) puis conduit au commissariat de Vanves pour défaut de
titre de séjour, et emmené le lendemain au local de rétention administrative de Nanterre. Le 16 mai, Samir est passé devant le Juge des libertés et de la détention où, refusant de donner son
adresse, il est qualifié de SDF. Dans la crainte de représailles envers ses amis et sa famille il refuse de les citer, au risque d’être alors considéré comme personne isolée. Le Juge des libertés
et de la détention maintient alors sa mise en rétention et il est emmené au centre de rétention de Bobigny. Le recours contre l’Arrêté préfectoral de reconduite à la frontière a été rejeté le
mardi 19 mai au tribunal administratif de Versailles. Il risque aujourd'hui d’être expulsé en Algérie où il risque une peine de prison de 2 ans pour homosexualité.
Les organisations signataires du communiqué « exigent la libération immédiate de Samir et demandent la mise en place effective en France du droit d’asile pour les personnes persécutées en raison
de leur orientation sexuelle ou identité de genre dans leurs pays d’origine, comme s’y était engagé le Président de la République pendant la campagne pour son élection » (« S’agissant du droit
d’asile, si vous êtes persécuté pour votre orientation sexuelle, vous devez pouvoir bénéficier du droit d’asile » Nicolas SARKOZY, Têtu, avril 2007 p.90).
Pour terminer cet article, GayClic propose de regarder, et surtout d'écouter, le très beau et très émouvant discours de Robert
Badinter, prononcé en présence de la Secrétaire d'État Rama Yade à l'occasion du premier congrès mondial contre l'homophobie et la transphobie qui s'est déroulé à Paris le 15 mai dernier au
cours duquel il concluait : « Je voudrais simplement, puisque je suis en présence de représentants d'État que je remercie d'être venus ici, rappeler que heureusement, un certain nombre de
démocraties ont pris à coeur de reconnaître, à ceux qui sont amenés à quitter leur pays face à l'abjecte répression contre l'homosexualité (...) Ces états ont reconnu à ces hommes ou à ces
femmes, la qualité de réfugiés, leur ont reconnu le droit d'asile. Lorsque vous vous pencherez sur les meilleurs moyens de faire face à la barbare répression de l'homosexualité, n'oubliez pas
cette reconnaissance des homosexuels fuyant leur pays pour échapper aux persécutions, comme étant à la fois un cri de la conscience et un abri justement offert à ceux qui s'inscrivent dans la
longue longue lignée des martyrs de la répression de l'homosexualité. Merci ».
Lu dans 20 Minutes (édition Paris du 25/05/09) :
Immigration - Un Algérien en grève de la faim - Un algérien homosexuel de 39 ans, en situation irrégulière, a entamé vendredi matin une grève de la faim au centre de rétention de Bobigny pour
demander sa libération, a affirmé vendredi la Ligue des droits de l'Homme. "En Algérie, il risque une peine de prison de 2 ans pour homosexualité. La pression sociale homophobe y est cause de
nombreuses agressions physiques" précise l'association.
Paru dans Le Parisien du 23/05/09 :
Expulsions : après Mohamed, une manif pour Samir
Les proches de Mohamed Allouche ont décidé de se rassembler tous les vendredis entre 18 heures et 20 heures autour du kiosque proche de la mairie de Montrouge pour réclamer le retour de ce
Tunisien marié à une Française, expulsé le 7 mai. Ce rendez-vous est soutenu par des élus, des militants associatifs et le Réseau éducation sans frontières. A peine lancé c’était la semaine
dernière, ce mouvement a été rejoint hier par le comité de soutien de Samir, Algérien arrêté à Malakoff le 14 mai, actuellement en rétention à Bobigny (Seine-Saint-Denis) et expulsable avant la
fin du mois. Plusieurs associations, dont La Ligue des droits de l’homme, montent au créneau, car Samir est homosexuel. « Comme vous le savez, l’homosexualité est pénalisée et fait l’objet d’une
forte pression sociale en Algérie. Les peines encourues vont jusqu’à trois ans d’emprisonnement et 10 000 dinars d’amende », écrit la députée-maire PC de Bagneux, Marie-Hélène Amiable, au
ministre de l’Immigration, Eric Besson.
Entendu sur les ondes de RFI (journal de 21h30 le 22/05/09) :
"Un homosexuel de 39 ans, en situation irrégulière, a entamé une grève de la faim au centre de rétention de Bobigny. Pour demander sa libération, la Ligue des droits de l'Homme qui demande sa
régularisation, précise qu'il risque une peine de prison de 2 ans pour homosexualité dans son pays d'origine""
Dépêche AFP (22/05/09) :
Une dépêche AFP fait état de la situation de Samir, reprenant pour l'essentiel les communiqués de la Ligue des droits de l'Homme (LDH) et de Marie-Hélène Amiable, députée-maire de
Bagneux.
[L'intégralité de cette dépêche a été supprimée à la demande expresse de l'AFP au titre des droits d'auteur]
Lu sur Illico :
Un Algérien homosexuel menacé d’expulsion
Un Algérien homosexuel, arrivé en France en 2000 et vivant en couple avec son compagnon français depuis 3 ans, est menacé d'expulsion après une arrestation consécutive à une contrôle de police le
14 mai dernier. Le jeune Algérien est arrivé en France en 2000 où il a rejoint une partie de sa famille pour échapper aux difficultés de vivre sa condition d'homosexuel en Algérie. En couple avec
un Français depuis 3 ans, il prévoyait de se pacser avec son ami, attendant de pouvoir s’appuyer sur 10 ans de présence en France pour entamer une procédure de régularisation recevable.
Mais cette perspective a été stoppée net par son arrestation à Malakoff, où il réside, suite à un contrôle de police, le 14 mai dernier.
Conduit au commissariat de Vanves pour défaut de titre de séjour, emmené vendredi au local de rétention administrative de Nanterre, le jeune homme est passé devant le Juge des libertés et de la
détention le 16 mai où, refusant de donner son adresse dans la crainte de représailles envers ses amis et sa famille, il a été considéré comme personne isolée. Le Juge des libertés et de la
détention a alors maintenu sa mise en rétention au centre de Bobigny. Le recours contre l'Arrêté préfectoral de reconduite à la frontière a été rejeté mardi 19 mai au tribunal administratif de
Versailles.
Un risque d’expulsion pèse à tout instant sur les épaules du jeune Algérien.
Plusieurs personnalités et membres d'associations se sont mobilisés pour demander sa libération immédiate et la mise en place effective en France du droit d'asile pour les personnes persécutées
en raison de leur orientation sexuelle ou identité de genre dans leurs pays d’origine.
Marie-Hélène Amiable, députée-maire de Bagneux, a indiqué dans un communiqué avoir envoyé vendredi un courrier à Eric Besson, ministre de l'Immigration, ainsi qu'aux préfets de Seine-Saint-Denis
et des Hauts-de-Seine.
Lu dans Têtu
(22/05/09) :
Un sans-papiers algérien gay en grève de la faim
Placé au centre de rétention de Bobigny (Seine-Saint-Denis), Samir risque deux ans de prison dans son pays. Il est en couple depuis trois ans avec son partenaire français.
Un Algérien homosexuel de 39 ans en situation irrégulière, Samir, a entamé vendredi matin une grève de la faim au centre de rétention de Bobigny (Seine-Saint-Denis) pour demander sa libération.
«En Algérie, il risque une peine de prison de deux ans pour homosexualité. La pression sociale homophobe y est cause de nombreuses agressions physiques», précisent dans un communiqué les
associations qui le soutiennent: Ligue des droits de l'homme (LDH), l'Ardhis, l'Inter-LGBT, les Panthères roses et la commission LGBT des Verts.
Ce sans-papiers, arrivé en France en 2000, a été selon la LDH arrêté le 14 mai à Malakoff (Hauts-de-Seine), ville dans laquelle il réside avec Bertrand*, son partenaire depuis trois ans.
Ensemble, ils ont formé leur projet de vie et notamment prévu de se pacser. Samir attendait de pouvoir s'appuyer sur ses 10 ans de présence pour entamer une procédure de régularisation qui soit
recevable.
Marie-Hélène Amiable, députée-maire de Bagneux, a indiqué dans un communiqué avoir envoyé vendredi un courrier à Eric Besson, ministre de l'Immigration, ainsi qu'aux préfets de Seine-Saint-Denis
et des Hauts-de-Seine.
Les organisations signataires de l'appel exigent la libération immédiate de Samir et demandent la mise en place effective en France du droit d'asile pour les personnes persécutées en raison de
leur orientation sexuelle ou identité de genre dans leurs pays d’origine, comme s'y était engagé le Président de la République pendant la campagne pour son élection.
Lu dans L'Humanité du
22/05/09, un article de Émilie Rive "Persécutés, donc expulsés" :
"Poursuivis pour leur orientation sexuelle, trois Philippins et un Algérien sont menacés d’expulsion.
Pour la journée de lutte contre l’homophobie, Roselyne Bachelot avait voulu faire un geste en déclassant l’inscription de la transsexualité comme maladie mentale (sans la supprimer toutefois).
Elle pourrait demander à son collègue Éric Besson de l’imiter : en effet, trois Philippins (à Strasbourg) et un Algérien (à Bobigny) sont aujourd’hui en rétention, avec danger immédiat
d’expulsion.
Ronnie et Policarpio sont en couple depuis 1994 et vivent en France depuis huit ans, après avoir fui les persécutions aux Philippines, comme Giorgie, transsexuelle, réfugiée en France en 2005 et
nourrice à Paris. Samir, lui, est algérien, arrivé en France en 2000. Il vit en couple depuis trois ans et attendait dix ans de présence pour demander sa régularisation. Les recours contre les
arrêtés de reconduite à la frontière sont épuisés. En Algérie, Samir risque deux ans de prison pour homosexualité.
La convention de Genève accorde le statut de réfugiés aux personnes « persécutées par rapport à la race, la religion, la nationalité, l’appartenance à un groupe social, à des opinions politiques
». L’orientation sexuelle n’est donc pas écrite noir sur blanc. Mais elle est suffisamment proche de « l’appartenance à un groupe social » pour qu’en 2007 le jeune homosexuel iranien Hamid se
soit vu accorder un statut de réfugié. Le directeur de cabinet de Brice Hortefeux avait alors écrit : « Les risques de persécutions encourus dans le pays d’origine en raison de l’orientation
sexuelle figurent bien évidemment, au même titre de d’autres types de risques, parmi les motifs susceptibles d’ouvrir droit au statut de réfugié. » Ce qui était vrai sous Hortefeux ne l’est-il
plus sous Besson ?"