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29 septembre 2012 6 29 /09 /septembre /2012 07:51

observatoire-liberteCommuniqué Observatoire de la liberté de création :

En refusant cette affiche de la prochaine série d’ARTE, la RATP, par le truchement de sa régie Métrobus, ne s’en prend plus seulement aux cigarettes de Gainsbourg et aux pipes de monsieur Hulot, elle se prend désormais pour la Congrégation de la foi, dont chacun sait qu’elle servait à la mise à l’Index, et décide de ce qui pourrait être considéré comme une attaque à la religion chrétienne. La RATP voit dans cette main dans le dos une allusion sexuelle.
ainsi-soient-ils-affiche
Quelle que soit la pertinence de son interprétation, que chacun est libre de considérer ici comme excessive ou non, dès lors qu’il s’agit de l’espace public, ce gouvernement va-t-il continuer, comme le précédent, à laisser une régie privée décider de ce qui est choquant ou non, en censurant selon un curseur de plus en plus intrusif des images qui n’ont rien d’illégal ?

L’Observatoire de la liberté de création demande à la ministre de la Culture de se saisir de ce dossier et, plus généralement, de s’engager dans la continuité des engagements de François Hollande pendant sa compagne, à protéger efficacement la liberté de création et de diffusion des œuvres.

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29 septembre 2012 6 29 /09 /septembre /2012 07:46

les-8.jpgHuit organisations appellent le Président de la République et le Premier ministre à respecter leurs engagements pour en finir avec les contrôles « au faciès ». Elles déplorent la posture exprimée sur France 2 par le Premier ministre. Une réforme en profondeur est nécessaire, urgente et réaliste.

Lors de son interview sur France 2 jeudi 27 septembre, le Premier ministre, M. Ayrault, a indiqué, au sujet du projet de récépissés de contrôle que « ce n'était pas la bonne réponse » et qu’il « faisait toute confiance » à son ministre de l’Intérieur, abandonnant ainsi l’idée de réformer en profondeur la politique en matière de contrôles d’identité. Ce faisant, M. Ayrault fait une marche arrière très regrettable alors qu’il s’était personnellement engagé, au moment des élections législatives, à faire respecter l’engagement du président de la République. Les huit organisations signataires appellent le Président de la République et le Premier ministre à respecter leurs engagements.

La posture du Premier ministre est incompréhensible alors qu’une réforme des contrôles d’identité, dans le but d’en finir avec les contrôles au faciès, est attendue par une grande partie de la population : celles et ceux qui sont victimes au quotidien de contrôles d’identité abusifs et plus généralement tous ceux qui veulent que l’Etat s’engage réellement contre toutes les formes de discriminations dans notre société.

La réforme en matière de contrôles d’identité est urgente et nécessaire et, contrairement aux affirmations du ministère de l’intérieur, est parfaitement réaliste, et même de nature à améliorer l’efficacité des forces de l'ordre.

Dans sa proposition n°30, François Hollande s’est engagé à “lutter contre le délit de faciès” dans les contrôles d’identité, grâce à « une procédure respectueuse des citoyens ».

Cet engagement essentiel, à haute portée symbolique, doit nécessairement être mis en œuvre pour faire face au problème des contrôles au faciès. En effet, l’engagement du Président est intervenu après des années, durant lesquelles des organisations nationales et internationales ont publié de nombreux rapports mettant en lumière les dérives des contrôles d’identité en France, y compris le contrôle au faciès. 

Ces dérives endommagent la relation entre la police et la population, et provoquent le sentiment pour les victimes de ces contrôles d'être considérés comme des citoyens de seconde zone. En outre, dans de nombreux cas, ils sont attentatoires à plusieurs libertés et droits fondamentaux : liberté d'aller et venir, droit à la sûreté, droit à la protection de la vie privée et à la non-discrimination.

La proposition n° 30 du Président représente un engagement de faire respecter l'état de droit et de rétablir un juste équilibre entre la capacité pour les agents de remplir leurs missions tout en assurant la protection des libertés fondamentales. Il représente aussi un engagement de restaurer la sérénité entre police et population et d'améliorer la sécurité de tous.

La position exprimée par M. Ayrault, dans la ligne de celle exprimée par Manuel Valls dans un discours le 19 septembre, est particulièrement regrettable et inquiétante. Ces prises de position interviennent après un débat public réducteur, focalisant principalement sur les récépissés de contrôle et véhiculant de fausses idées sur ceux-ci.

Les expériences réalisées dans d'autres pays ont clairement démontré la possibilité à la fois de réduire la prévalence des pratiques discriminatoires et d'améliorer l’efficacité des contrôles de police. Pour réussir, un fort engagement politique ainsi qu’un ensemble de mesures sont nécessaires.

La délivrance d’un récépissé après un contrôle constitue en effet un élément important d’un dispositif visant à réduire les contrôles au faciès, mais elle ne sera pas suffisante. Une réforme plus globale est nécessaire : réforme de la loi encadrant les contrôles d’identité (article 78-2 du Code de procédure pénale), suivi des contrôles par les superviseurs et cadres policiers, rencontres régulières entre les citoyens/habitants, la police et les élus pour discuter de la pratique des contrôles, formation amenant les agents à réfléchir sur les objectifs des contrôles d'identité et à en user avec discernement.

Au sein d’un tel dispositif, la mise en place des récépissés de contrôle rendra plus transparente la façon dont les contrôles sont effectués, de même qu'elle permettra d'en finir avec la situation anormale qui perdure à ce jour, à savoir l'absence de toute trace matérielle, de tout enregistrement physique des contrôles d'identité. Avec ces documents, conçus pour éviter tout fichage, l'institution policière aura un appui objectif pour démontrer l'absence de discrimination ou de harcèlement dans l'exercice de ses pratiques dans la mesure où lesdits documents pourront confirmer les raisons objectives de chaque contrôle.

Il est anormal que le gouvernement n’ait pas attendu le rapport du Défenseur des droits, et n’ait pas tenu compte de l’avis exprimé par la Commission nationale consultative pour les droits de l’Homme dans son rapport 2011 portant sur « La lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la xénophobie ».

Afin de développer un dispositif approprié, il est essentiel que les divers acteurs — associations, experts, élus locaux, magistrats et avocats, ainsi que le ministère de la Justice — tous concernés, soient consultés et impliqués.

Nos organisations demandent au Président de la République de s’engager à nouveau sur le sujet, et au Premier ministre de reconsidérer d’urgence sa position. Elles appellent le gouvernement à respecter l'engagement n°30 du Président.

Il faut mettre en œuvre immédiatement une véritable consultation et tirer les leçons des expériences menées à l’étranger afin de développer un dispositif susceptible de faire reculer les contrôles au faciès.
 

Signataires : GISTI, Graines de France, Human Rights Watch, Ligue des droits de l’Homme, Maison pour un Développement Solidaire, Open Society Justice Initiative, Syndicat des Avocats de France, Syndicat de la Magistrature

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29 septembre 2012 6 29 /09 /septembre /2012 07:44

Communiqué commun  CGT, FSU, UNEF, Autremonde, La Cimade, Collectif 31 mai, Femmes Egalité, JOC, LDH, MRAP, RESF, SOS Racisme, signataires de la Plateforme 12 :

Le 23 mai 2012, nos organisations syndicales et associations investies dans le soutien aux migrants adressaient un courrier à M. Jean-Marc Ayrault, premier Ministre. En référence, notamment, aux grèves des travailleurs-euses sans-papiers pour leur régularisation, ainsi qu’à la lutte des étudiants et jeunes diplômés étrangers contre la circulaire du 31 mai 2011, nous demandions à pouvoir être reçues et présenter nos revendications.

En réponse à notre demande, Monsieur Manuel Valls, ministre de l’Intérieur, vient de faire savoir qu'il invitait les signataires de la Plateforme 12, le lundi 1er octobre 2012, à 11h, au ministère de l'Intérieur. Un représentant du ministre du Travail participera également à cette réunion, comme nous le demandions.

Dans notre pays, la grande majorité des migrants avec ou sans papiers travaillent d’une façon ou d’une autre. Ils ne prennent l'emploi de personne. Ils sont ou seront parties intégrante du salariat et participent pleinement à la création des richesses. Il est temps de le reconnaître.

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28 septembre 2012 5 28 /09 /septembre /2012 13:52

Lu sur Mediapart :

 

Le protocole facilitant l'accès des produits industriels européens au marché israélien et vice-versa (ACAA) sera soumis en octobre au Parlement européen. « En semblant ignorer l’impasse dans laquelle cette région se trouve au profit d’un "business as usual" largement déséquilibré au profit d’Israël, l’UE encourage les autorités israéliennes dans leur politique », regrettent Pierre Tartakowsky, président de la Ligue des droits de l'homme, et Michel Tubiana, président du Réseau euro-méditerranée des droits de l'Homme.

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Le Parlement européen doit approuver ou rejeter « le protocole relatif à l’évaluation de la conformité et l’acceptation des produits industriels », mieux connu sous l’acronyme « ACAA ». Cet accord vise à faciliter l’accès des consommateurs européens et israéliens à des produits pharmaceutiques plus variés et à meilleur coût. Il s’ajoute aux soixante activités, dans quinze domaines différents, que l’Union européenne a ouvertes aux relations bilatérales entre l’Europe et Israël. En dépit des affirmations de la Commission européenne selon lesquelles il ne s’agit pas d’un rehaussement des relations entre l’UE et Israël, l’ouverture de soixante domaines et la conclusion éventuelle de l’ACAA représentent une intensification importante des rapports commerciaux: l’ACAA, en particulier, marque une forme d’intégration d’Israël au sein du marché unique européen.

Il ne s’agit pas ici de critiquer un accord commercial. Il s’agit de relever que pendant que les autorités israéliennes poursuivent leur politique de colonisation, qu’elles interdisent de fait tout progrès dans les négociations, et qu’elles sont responsables d’un véritable déni d’existence à l’égard du peuple palestinien, l’Union européenne se refuse à employer les quelques moyens de pression qu’elle peut détenir à l’égard du gouvernement Israélien.

C’est un véritable choix politique que le contenu même de l’accord « ACAA » aggrave encore. Cet accord constitue, en effet, une reconnaissance implicite des colonies israéliennes et des annexions auxquelles Israël a procédé.

Par ailleurs, l’industrie pharmaceutique israélienne est profondément impliquée dans la colonisation des territoires occupés, ce qui conduit, une fois encore, à priver l’autorité palestinienne de ressources auxquelles elle a droit, alors qu’en même temps le système de santé palestinien ne permet pas d’assurer un accès satisfaisant aux soins.

En semblant ignorer l’impasse dans laquelle cette région se trouve au profit d’un « business as usual » largement déséquilibré au profit d’Israël, l’UE encourage les autorités israéliennes dans leur politique. Mais, surtout, elle ancre au sein du peuple palestinien la certitude qu’Israël bénéficie d’un traitement de faveur et entretient les autorités israéliennes dans l’illusion que l’avenir Israël est d’être une tête de pont de l’Europe au milieu des « barbares » et non d’être pleinement intégré et reconnu dans sa région.

Le Parlement européen avait déjà adopté une résolution demandant la suspension des accords d’association. En juin 2010, le Parlement européen a déjà suspendu la procédure d’approbation du protocole ACAA en raison de l’attitude des autorités israéliennes à l’encontre de la flottille destinée à briser l’embargo sur Gaza.

Parce qu’il représente la seule instance européenne dont la légitimité repose sur l’élection de ses membres au suffrage universel direct, il est essentiel pour la crédibilité de l’Union européenne que le Parlement s’empare des pouvoirs que lui reconnaît le traité de Lisbonne et joue son rôle en politique étrangère.

Loin des préoccupations à courte vue des gouvernements européens, le Parlement doit rappeler les principes fondamentaux qui gouvernent l’idée européenne et, notamment, le droit inaliénable des peuples à disposer d’eux-mêmes comme le refus de la colonisation d’autrui. C’est pourquoi, la suspension de la procédure d’adoption de l’ « ACAA » n’est pas seulement un geste politique en direction des Palestiniens, c’est aussi signifier aux autorités israéliennes la fin de l’impunité. Les parlementaires européens doivent refuser d’approuver l’accord « ACAA » s’il n’est pas subordonné à des contreparties fermes et vérifiables des autorités israéliennes.

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28 septembre 2012 5 28 /09 /septembre /2012 13:50

Communiqué de la Ligue des droits de l'Homme :

Au lendemain de la réhabilitation par un leader de l’UMP de la notion détestable de « racisme anti-blanc », dans la foulée d’expulsions spectaculaires de camps de Roms menées à l’initiative du gouvernement, des habitants du nord de Marseille ont cru devoir accélérer les procédures et passer aux travaux pratiques directs, en organisant une descente sur l'un de ces camps, molestant ses habitants et incendiant leurs habitations de fortune. La raison avancée – une série de cambriolages – quelle qu'en soit la réalité, ne peut en aucune façon justifier ces actes de violence : ils sont insupportables autant qu'illégaux. Leur gravité est extrême et c'est bien tout un groupe de population – vieillards, femmes, enfants – qui se retrouve victime dans une sorte de punition collective totalement hors du droit.

La Ligue des droits de l'Homme affirme qu'il serait extrêmement regrettable que les responsables politiques ne prennent pas la mesure de l'événement. La passivité des pouvoirs publics en amont de ce drame, l'absence de  solution positive pérenne, les propos, pour le moins très ambigus, d’élus locaux ne peuvent qu’inquiéter toutes celles et tous ceux qui ont à cœur le respect de la loi et des droits attachés aux personnes.

La Ligue des droits de l'Homme affirme que la politique de destruction des camps et d'expulsion des personnes est dangereuse et inefficace.

Dangereuse, parce qu'en attisant le rejet, on semble légitimer la violence.

Inefficace, parce que sans la mise en sécurité des personnes, les mêmes causes produisant les mêmes effets, d'autres camps avec les mêmes misérables errants s'organiseront.

La Ligue des droits de l'Homme attend des élus et des représentants de l'Etat qu'elles et ils veillent à ce que, dans un Etat de droit, l’exercice de la justice ne puisse appartenir à des personnes privées. La justice, le droit, la loi, les droits, tout le monde y a droit, les Roms aussi.

 

 

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romeuropeLe CNDH (Collectif National Droits de l’Homme Romeurope), indigné par les terribles évènements survenus à Marseille, demande l’ouverture d’une enquête

Le CNDH Romeurope exprime sa plus vive inquiétude suite aux évènements dramatiques qui se sont produits hier soir à Marseille. Des riverains ont évacué des personnes de leur lieu de vie, avant d’incendier le terrain et les effets personnels de ses occupants.

Un tel comportement est intolérable dans un Etat de droit et doit être fermement condamné.

Dans un climat de violence et de stigmatisation envers une population, climat aggravé par une politique qui ne met en œuvre que la fermeté, tout laisse à craindre que cette initiative ne restera pas à un acte isolé.

Nous demandons que le Gouvernement condamne fermement ces agissements et qu’une enquête soit ouverte pour faire la lumière sur ces évènements inadmissibles et l’attitude des forces de l’ordre.

Il est de la responsabilité du Gouvernement d’assurer la sécurité de chacun et de cesser de stigmatiser dangereusement des familles en situation de grande précarité.

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27 septembre 2012 4 27 /09 /septembre /2012 19:48

Communiqué du Collectif national pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens :

Les par­le­men­taires euro­péens se pro­non­ceront les 22 et 25 octobre sur un important accord com­mercial entre l’Union euro­péenne et Israël, lors d’un vote en assemblée plé­nière. Un premier vote en com­mission du com­merce inter­na­tional, le 18 sep­tembre, a approuvé à une très courte majorité cet accord, malgré l’avis du rap­porteur qui demandait de le bloquer pendant deux ans. Les députés euro­péens doivent exercer les pou­voirs que leur a conféré le traité de Lis­bonne en matière de poli­tique étrangère de l’UE, et rejeter cet accord inacceptable.

En effet, le « pro­tocole relatif à l’évaluation de la conformité et l’acceptation des pro­duits indus­triels », mieux connu sous l’acronyme « ACAA », repré­sente une inten­si­fi­cation impor­tante des rela­tions de l’Union euro­péenne avec Israël, et marque une pre­mière entrée d’Israël au sein du marché unique, en pré­voyant le libre accès de pro­duits indus­triels sur le marché res­pectif des deux parties.

Et tout cela sans aucune garantie que cet accord ne concernera pas les pro­duits des colonies, sans prendre en compte les vio­la­tions du droit par Israël – à com­mencer par la punition col­lective de toute la popu­lation de Gaza et la pour­suite de la colo­ni­sation en Cis­jor­danie –, ni sans tirer aucune leçon des déci­sions passées et de leurs conséquences.

En effet, depuis juin 2009 et la décision de l’UE de geler le rehaus­sement des rela­tions avec Israël, celle-​​ci n’a cessé de contredire son dis­cours officiel en concluant des accords de coopé­ration avec Israël. En juillet 2012, l’UE a ainsi offert de mettre en œuvre, à court ou à moyen terme, soixante nou­velles acti­vités de coopé­ration dans quinze domaines dif­fé­rents. La mise en œuvre de ces acti­vités n’a été condi­tionnée à aucune amé­lio­ration de l’action d’Israël en matière de droits de l’Homme.

Les députés euro­péens doivent défendre les prin­cipes fon­da­teurs de l’UE, faire res­pecter les droits de l’Homme, et faire com­prendre au gou­ver­nement israélien qu’il ne peut continuer à nier les droits des Pales­ti­niens en toute impunité. Ils doivent rejeter l’accord « ACAA ».

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26 septembre 2012 3 26 /09 /septembre /2012 13:24

Le rejet de l’accord UE-Israël sur l'évaluation de la conformité et l'acceptation des produits industriels (ACCA) est important afin de promouvoir la paix et la justice. Dans ses accords avec les pays tiers, nous estimons que l’Union européenne doit promouvoir et respecter les droits de l’Homme et certaines valeurs fondamentales. Les bénéfices qui émanent de l’adoption de ce type d’accord ne doivent pas reposer sur des violations du droit international, une exploitation illégale et inéquitable des ressources et/ou des pratiques déloyales et discriminatoires.

 

Dans le cas de l’accord ACAA entre l’UE et Israël, les citoyens européens ne veulent pas bénéficier du contrôle qu’exerce Israël sur les territoires palestiniens occupés, des obstacles qu’il impose aux mouvements des personnes et des biens, de l’exploitation qu’il fait des ressources naturelles et de la situation de dépendance des Palestiniens à l’industrie israélienne qui est induite par les régulations et pratiques israéliennes. Tout ceci empêche une croissance soutenable de voir le jour dans les territoires palestiniens et profite aux seules industries israéliennes.

Le rejet de cet accord est une question de crédibilité, justice et responsabilité.
Lorsque le traité de Lisbonne est entré en vigueur, il a introduit l'obligation de cohérence entre l'action extérieure de l'Union européenne et sa politique commerciale.

La position de l'Union européenne sur la question israélo-palestinienne est claire: les colonies sont illégales et constituent un obstacle à la création d'un futur Etat palestinien; le blocus de Gaza est illégal et doit être levé. Or, force est de constater que la colonisation progresse et que le blocus est toujours en place. Les rapports des chefs de mission de l'UE dans les territoires occupés décrivent en détail les violations répétées des droits de l'Homme commises par Israël en Cisjordanie et en Israël, contre le peuple palestinien. Il serait incompréhensible que les députés qui nous représentent au Parlement européen ferment les yeux sur ces violations, et fassent passer les intérêts commerciaux de l’Union européenne avant ses propres engagements en matière de droits de l’Homme et de politique étrangère.

La cohérence, telle qu'entérinée par l'UE dans le traité de Lisbonne, implique un rejet de cet accord commercial avec Israël et ce, tant qu’Israël ne respectera pas les obligations qui lui incombent en droit international. Les faits sur le terrain montrent que la « politique d’engagement » avec Israël menée jusqu’à présent par l’Union européenne s’est soldée par un échec. D’autres outils doivent être utilisés pour rétablir la justice. Cet accord en fait partie.

Le rejet de cet accord est donc bien une question de crédibilité, justice et responsabilité.

Nous demandons par conséquent aux membres du Parlement européen de s'y opposer.

Pétition en ligne : cliquez ici 

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26 septembre 2012 3 26 /09 /septembre /2012 08:02

Dépêche Reuters :

 

François Hollande a plaidé mardi devant l'Assemblée générale des Nations unies pour la dépénalisation de l'homosexualité au niveau mondial, un sujet rarement abordé par un chef d'Etat dans un tel contexte.

Le président français a promis un texte autorisant le mariage aux personnes de même sexe pour 2013, une proposition qui semble emporter l'adhésion d'une majorité de Français mais désapprouvée par certains élus conservateurs ou responsables religieux.

La France entend être "exemplaire pour porter les libertés fondamentales : c'est son combat, c'est aussi son honneur", a déclaré François Hollande dans son premier discours devant l'assemblée plénière des Nations unies.

"C'est la raison pour laquelle la France continuera de mener tous ces combats : pour l'abolition de la peine de mort, pour les droits des femmes à l'égalité et à la dignité, pour la dépénalisation universelle de l'homosexualité, qui ne peut pas être reconnue comme un crime mais au contraire comme une reconnaissance d'une orientation", a-t-il ajouté.

Si les dirigeants français n'hésitent pas à prendre le flambeau pour l'abolition de la peine de mort, l'engagement de François Hollande pour les droits des homosexuels à la tribune de l'Onu constitue un signal important, juge un diplomate français.

L'homosexualité est pénalisée dans des dizaines de pays et passible de la peine de mort dans certains Etats religieux comme l'Arabie saoudite et le Soudan.

Une proposition de loi en Ouganda prévoyant de pendre les homosexuels a suscité l'émoi d'associations de défense contre l'homophobie et contribué à médiatiser ce sujet.


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25 septembre 2012 2 25 /09 /septembre /2012 19:57

Il est en France une loi, celle du 3 janvier 1969, qui fait exception en Europe. Elle représente, depuis quarante trois ans, une balafre sur le visage de l’égalité républicaine promise par la France à tous les citoyens.
Cette loi s’inscrit dans la filiation directe de celle du 16 juillet 1912, que la Chambre des députés avait adoptée dans l’objectif de mettre sous surveillance les populations nomades, notamment en instaurant un carnet anthropométrique – avec relevé d’empreintes digitales - pour les individus au mode de vie itinérant.
 
La loi de 1969 constitue une honteuse exception française sur le continent car elle inscrit la discrimination dans le droit français.
Par exemple, elle instaure des titres de circulation – livret et carnet. Héritiers directs du carnet anthropométrique, ce sont des pièces d’identité obligatoires pour les citoyens français itinérants qui doivent les faire viser tous les trois mois par les forces de police. De plus, elle prive du droit de vote les citoyens itinérants âgés de 18 ans, et pendant trois ans tous ceux qui changent de « commune de rattachement ». Enfin, elle impose des quotas maximum de « Gens du voyage » par commune : pas plus de 3% de la population.
 
Le 25 septembre prochain, le Conseil Constitutionnel examinera une Question Prioritaire de Constitutionnalité portant sur la loi de 1969.
Aux éminents membres du Conseil, nous disons ceci : la loi de 1969 doit être supprimée dans son intégralité. Il ne doit rien en rester que le souvenir honteux qu’elle ait pu jamais exister et la dynamique des mobilisations sociétales et politiques qui auront permis sa disparition.
Seule sa suppression intégrale sera à même de mettre un coup d’arrêt, symbolique autant que concret, à des décennies de logiques de persécutions dont elle est issue.
 
Notre objectif est en effet clair et simple : l’égalité de tous, et la pleine insertion dans la société des tous les citoyens, ce qui passe par une pleine égalité des devoirs et des droits.
C’est cette revendication que nous avions portée l’année dernière, à l’unisson de la société civile européenne unifiée et soutenus par une large coalition de la société civile française, au cours de la première Roma Pride lancée par le Mouvement Antiraciste Européen EGAM.
C’est, aujourd’hui plus que jamais, notre revendication partagée.
 
Si le Conseil Constitutionnel commettait l’erreur de ne pas supprimer toutes les dispositions de cette loi honteuse, la voix de la société civile européenne et française se ferait entendre avec plus de force encore.
En particulier, nous pousserions la majorité parlementaire à respecter la promesse de justice faite par le Parti Socialiste au cours de la Roma Pride l’année dernière, à savoir la suppression de la loi de 1969 par la voix parlementaire.
 
Si cette suppression sera une étape fondamentale dans l’insertion pleine et entière, par la citoyenneté, de tous les citoyens dans la République française, elle devra être suivie d’autres actes politiques clairs.
 
En particulier, il est grand temps que l’Etat fasse enfin respecter les dispositions de la loi du 5 juillet 2000, dite « loi Besson », qui obligent les communes de plus de 5 000 habitants à disposer d’une aire d’accueil pour les voyageurs, ce qui est très loin d’être le cas aujourd’hui puisqu’environ la moitié des communes concernées sont hors-la-loi. Il est également temps que l’Etat combatte vigoureusement les stéréotypes séculaires qui touchent les populations liées au monde du voyage, et qui constituent la condition du déploiement des discriminations à leur encontre. Il faudra également poursuivre l’inscription dans la mémoire nationale française des persécutions contre les tsiganes, internés en France tant par le Régime de Vichy que par la République.
 
Enfin, qu’il soit aussi clair que l’acquisition nouvelle de l’égalité des droits ne sera pas l’occasion pour les citoyens français liés au monde du voyage et pour leurs compagnons de route pour l’égalité de diminuer l’intensité de leur soutien aux immigrés miséreux venus de Bulgarie, de Roumanie, de Serbie et d’ailleurs, notamment les Roms.
Les dynamiques de solidarité que nous avons lancées ne connaissent pas de frontières, ni d’autre horizon que celui de l’égalité.
 
A cet égard, la politique d’expulsion instituée par le précédent pouvoir et poursuivie depuis lors doit être immédiatement arrêtée, et la dignité des individus touchés par des violences qui trouvent leurs justifications dans des représentations similaires à celles qui s’abattent sur certains citoyens français, pleinement respectée.
 
Ainsi, la suppression intégrale de la loi de 1969 permettra à tous les citoyens français de déployer, en France et en Europe, l’universalité du combat pour l’égalité des droits, qui est une tradition française à renouveler.
 
 
Benjamin Abtan, Président du Mouvement Antiraciste Européen - EGAM
 
Alain Daumas, Président de l’Union Française des Associations Tsiganes - UFAT
 
Francine Jacob, Vice-Présidente de l’UFAT
 
Cindy Léoni, Présidente de SOS Racisme
 
Jonathan Hayoun, Président de l’Union des étudiants juifs de France – UEJF
 
Cindy Pétrieux, Présidente de la Confédération Etudiante - Cé

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24 septembre 2012 1 24 /09 /septembre /2012 17:38

La Ligue des droits de l'Homme et le collectif Tous receveurs tous donneurs appellent le gouvernement à respecter son engagement d’abroger les dispositions de l’arrêté du 12 janvier 2009, aux termes desquelles les hommes ayant eu des relations homosexuelles (HSH) sont exclus de manière permanente du don du sang.

Dans un communiqué du 13 juin 2012, la ministre des Affaires sociales et de la Santé, Marisol Touraine, s’est engagée à ce que cette politique d’exclusion soit revue, permettant ainsi de mettre fin à une stigmatisation à raison de l’orientation sexuelle : « On peut et on doit revoir cette politique […]. La sécurité doit être assurée, il n’est pas question de prendre le moindre risque en terme de transfusion mais le critère ne peut pas être […] l’inclinaison sexuelle. Le critère de l’orientation sexuelle n’est pas en soi un risque. En revanche la multiplicité des relations et des partenaires constituent un facteur de risque quelles que soient l’orientation sexuelle et le genre de la personne ».

A l’heure où la France manque cruellement de sang, les campagnes de l’Etablissement français du sang se multiplient pour appeler les citoyens à donner le leur. Il est dès lors plus que surprenant qu’une partie de la population se voie toujours refuser la possibilité de contribuer à cet effort national de solidarité.

Aussi, la LDH soutient le collectif Tous receveurs tous donneurs dans son action menée le dimanche 30 septembre, à 13h30, place de la Nation, visant à informer les citoyens de notre combat commun et les inviter à signer la pétition de nos deux organisations, qui exhorte le gouvernement à faire cesser cette stigmatisation institutionnelle.

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