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10 novembre 2011 4 10 /11 /novembre /2011 20:22

1914-1918-verdun-fusilles-exemple.jpgL’idée qu’il faut réhabiliter les fusillés pour l’exemple de la Première Guerre mondiale n’a cessé de faire son chemin. Après le discours du premier ministre Lionel Jospin en 1998 à Craonne et les propos du président Sarkozy à Douaumont en 2008, la Ligue des droits de l’Homme estime qu’une véritable réhabilitation ne peut reposer uniquement sur une nouvelle déclaration présidentielle.

 

Pour que soient levées les condamnations à mort des quelque 600 militaires français exécutés suite à un conseil de guerre, un discours ne suffit pas. Il faut, après étude par une commission ad hoc, que les condamnations soient annulées par la Cour de cassation, sans renvoi devant une autre juridiction, comme dans l’arrêt innocentant le capitaine Dreyfus.

 

Il faut aussi que cette commission puisse être saisie des autres cas d’injustices commises par les tribunaux militaires, qui ont notamment infligé des peines de travaux forcés et de déportation vers des bagnes coloniaux à des soldats dont un grand nombre sont morts avant de retrouver la France ou la liberté. 140 000 militaires français morts durant la guerre n’ont pas eu droit à la mention « Mort pour la France ».

 

Elle doit pouvoir examiner aussi les cas de victimes d’exécutions sans jugement, qui paraissent particulièrement nombreuses parmi les étrangers engagés volontaires et les troupes coloniales. Et ceux des « mauvais sujets » prélevés, en mai-juin 1917, au sein de chaque régiment en « grève des tranchées », victimes de la déportation administrative dans les colonies.

 

Une commission rassemblant des historiens, des juristes, des représentants d’associations et du Service historique de la Défense, doit pouvoir examiner les cas soumis par des familles, des associations, ou ceux que des travaux de recherche auraient révélés. Et recommander que les intéressés bénéficient officiellement de l’inscription « Mort pour la France » (transcrites sur les registres d’état civil) et que leurs noms, s’ils n’y figurent pas déjà, soient ajoutés sur les monuments aux morts.

 

Au-delà de tous les discours, l’objectif d’une telle commission serait de s’efforcer de faire la lumière sur le plus grand nombre possible de ces faits pour le centenaire, en 2014, du déclenchement de la Grande Guerre. Telle est la demande que formule la Ligue des droits de l’Homme, en liaison avec des historiens et des représentants d’associations d’anciens combattants.

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