Dans un rapport présenté devant le Conseil des droits de l’Homme de l’Onu, les experts ayant visité le Mexique ont conclu sur la base d’informations concrètes, détaillées et véridiques que l’Etat mexicain a participé à des disparitions forcées, réalisées par des groupes du crime organisé, avec l’appui direct ou indirect de fonctionnaires publics, soit au total 346 en 2010, et autour de 3 000 depuis 2006.
L’Onu signale que les femmes, les migrants, des défenseurs des droits humains et journalistes sont particulièrement vulnérables en matière de disparitions.
Le Conseil des droits de l’Homme de l’Onu estime que « les victimes de disparitions forcées n’ont pas confiance dans le système judiciaire, dans les agents du ministère public ni dans les forces
armées », et souligne qu’au Mexique l’impunité est « chronique », le pays ne réalisant pas « des efforts suffisants pour sanctionner les auteurs et garantir la vérité et la réparation » des
dommages.
Source : "Les droits de l'Homme en Amérique latine - n°1 - Avril 2012"